International

Le pont Jean Monnet entre les deux rives de la Méditerranée pour sauver les migrants ?

Un groupe d'artistes militants berlinois a imaginé un pont au dessus de la mer méditerranée pour empêcher la mort des réfugiés en provenance d'Afrique qui veulent rejoindre l'Europe.

Dans un élan d'humanité, le Centre pour la beauté politique, «Center of Political Beauty» en anglais, se propose de construire un pont en pierre qui relierait les deux rives de la Méditerranée pour éviter les morts inutiles par noyade notamment.

Selon le projet des artistes qui veulent utiliser «l'humanité comme une arme», les 230 kilomètres séparant la Tunisie de la Sicile, seraient reliés par un pont depuis la ville d'El Haouariah jusqu'à Agrigente en Sicile. «Le pont serait une ligne de vie entre les deux continents et pourrait être l'outil le plus efficace contre le trafic d'être humain», explique le groupe berlinois.

Le pont Jean Monnet

Le projet a été soumis au fonds de sécurité intérieure de l'Union européenne. Si l'aval est donné à sa construction, le Centre de politique de la beauté espère que les travaux commenceront au printemps 2017 pour s'achever en 2030. Le coût global de ce pont, baptisé Jean Monnet, du nom du père de l'Union européenne, devrait s'élever à 230 milliards de dollars.

Le coordinateur autrichien pour les réfugiés, Christian Konrad, soutien le projet ainsi que la compagnie de contruction Strabag.

«Les pays européens n'ont pas la volonté politique de donner aux réfugiés les mêmes droits qu'ils ont eux-même, par exemple leur donner la possibilité d'acheter un billet d'avion. Par conséquent, ces personnes sont forcées de traverser la Méditerranée et de risquer leur vie», a déclaré le fondateur du Centre de la beauté politique, Philip Ruch, sur la chaîne Al-Jazeera.

Plus de 3 770 hommes, femmes et enfants sont morts l'année dernière en tentant de traverser la Méditerrannée à la recherche de meilleures conditions de vie, loin de la violence et de la pauvreté. Un chiffre qui est en très nette augmentation. 500 personnes avaient péri dans les mêmes conditions en 2014.