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L’administration Erdogan l’assure : il évoquait Hitler comme un mauvais exemple de présidence

Le dérapage du président turc, qui avait cité l’exemple de l’Allemagne nazie alors qu’on lui posait une question sur le système présidentiel fort qu’il entendait mettre en place dans son pays, résulte-t-il d’un simple malentendu ?

Après une déclaration qui a fait beaucoup de bruit, le cabinet de Recep Tayyip Erdogan a tenu à faire amende honorable en publiant un communiqué démentant que le chef de l'Etat ait cité Adolf Hitler comme un exemple positif de gouvernance.

«Qu’il s’agisse d’un système parlementaire ou d’un système présidentiel, de mauvaises lois qui engendrent un désastre peuvent émerger lorsque le système est mal utilisé, comme cela fut le cas dans l’Allemagne d’Hitler», peut-on lire dans le communiqué officiel publié le 2 janvier, qui précise qu’il est «inacceptable» de voir dans les propos du dirigeant turc une apologie du dictateur nazi.

L’administration du président rappelle aussi que ce dernier a qualifié l’holocauste et l’antisémitisme de «crimes contre l’humanité» et qu’il est donc hors de question qu’il prenne Adolf Hitler comme modèle de gouvernance.

La veille, le président turc Recep Tayyip Erdogan, qui cherche à réformer la Constitution pour que le rôle du président soit plus fort, s’était vu poser la question de savoir si le système qu’il défendait pourrait exister au sein d’un «Etat unitaire». Il avait alors répondu qu’il y avait «des exemples dans l’histoire», notamment «dans l’Allemagne d’Hitler».  

Face à la volonté de réforme du président turc, l’opposition redoute une concentration du pouvoir excessive dans les mains du dirigeant. 

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