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L’Arabie saoudite exécute 47 personnes pour terrorisme, l’Iran réclame vengeance

L’exécution de 47 personnes, dont le célèbre imam chiite Nimr Baqer al-Nimr a provoqué une vague du mécontentement en Iran. Même le ministre de l’Intérieur iranien a précisé que cet assassinat «coûterait cher à l'Arabie saoudite».

Ce matin, le ministre saoudien de l'Intérieur, Mohammed ben Nayef, a annoncé dans un communiqué que Riyad avait procédé à l'exécution de 47 personnes, dont l’imam chiite Nimr Baqer al-Nimr, pour des faits de terrorisme. La plupart des personnes exécutées étaient impliquées dans une série d'attaques organisées par Al-Qaïda entre 2003 et 2006.

Reste que l’exécution de cet imam a provoqué un véritable tollé en Iran.

Le cheik Nimr Baqer al-Nimr était accusé d’avoir organisé des manifestations antigouvernementales dans les années 2011-2013, lors desquelles 20 personnes étaient décédées. En 2014, le cheikh Nimr Baqer al-Nimr avait été condamné à mort pour «sédition», «désobéissance au souverain» et «port d'armes» par un tribunal de Ryad spécialisé dans les affaires de terrorisme. En 2015, la Cour suprême de l’Arabie saoudite avait rejeté son appel contre la peine de mort.

Suite à son exécution, le ministre iranien des Affaires étrangères, Mohammad Javad Zarif, a prévenu qu’un tel comportement «coûterait cher à l'Arabie saoudite», d'après Reuters

L’ayatollah Ahmad Khatami a même précisé que «du sang pur toucherait le col de la Maison des Saoud et les effacerait des page de l’histoire».

D’après les estimations des groupes de défense des droits de l’homme, l’Arabie saoudite a battu des «records» dans la non observation de ces derniers, l’année dernière. En 2015, la monarchie musulmane sunnite a exécuté au moins 158 personnes.

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Il n'y a qu'en 1995 que la mise en œuvre des décisions de la justice saoudienne avait été plus sanglante. 192 personnes avaient alors été exécutées.