«Révolutions de couleur» et corruption, menaces principales la sécurité de la Russie
D’après ce document, les menaces les plus importantes découlent de «l’activité des groupes sociaux radicaux qui ont recours à une idéologie extrémiste nationaliste et religieuse, ainsi que des organisations non-gouvernementales étrangères et internationales comme des particuliers qui travaillent à saper l’intégrité territoriale de la Russie et à perturber les processus politiques. Les services de renseignement étrangers, les organisations terroristes, extrémistes et criminelles figurent également parmi les menaces mentionnées.
Les Etats-Unis aggravent les choses avec la menace des armes biologiques
Le nombre croissant des pays qui possèdent des armes nucléaires a aussi accru certains risques, souligne le document, qui signale encore que la menace d’utilisation d’armes chimiques et bactériologiques, est en augmentation, étant donné qu’un nombre croissant de pays est en mesure de s’en procurer.
«Le réseau des laboratoires biologiques militaires des Etats-Unis se développe sur les territoires de pays qui sont à proximité de la Russie […] L’indépendance des politiques étrangère et intérieure de la Russie a été contrebalancée par les efforts des Etats-Unis et de leurs alliés qui ont cherché à conserver leur domination sur le monde des affaires», précise le document.
L’expansion de l’OTAN
Le rapprochement de l’Alliance nord-Atlantique des frontières de la Russie est aussi une menace pour la sécurité nationale, souligne le document. Le processus de militarisation et de stockage d’armes qui se poursuit dans des régions voisines de la Russie viole «les principes d’une sécurité égale et indivisible» dans les régions euro-atlantique, euro-asiatique et Asie-pacifique.
Cela n’empêche pas pour autant la Russie de dialoguer franchement et de maintenir de bonnes relations avec l’OTAN, les Etats-Unis et l’UE, lit-on dans cette nouvelle stratégie nationale pour 2016. Au vu des partenariats existants, il est important de renforcer les mécanismes «prévus par les accords internationaux sur le contrôle de l’armement, les mesures de transparence et de confiance liées à la non-prolifération des armes de destructions massives, à l’expansion de la coopération de la lutte contre le terrorisme et à la résolution des conflits régionaux», poursuit le document.
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L’Ukraine
Les Etats-Unis et l’Europe ont soutenu le coup d’Etat de février 2014 en Ukraine qui a provoqué la division profonde de la société ukrainienne et entraîné un conflit militaire, explique le document. La montée de l’idéologie ultra-nationaliste et l’image de «la Russie ennemie» en Ukraine a provoqué une «grande instabilité en Europe et près des frontières russes».
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Non aux bombes nucléaires ?
La Russie pourrait être prête à négocier la limitation de son potentiel nucléaire mais seulement dans le cadre d’accords réciproques et sur une base multilatérale, lit-on dans cette Nouvelle stratégie de défense. La réduction du potentiel nucléaire russe ne pourrait se produire qu’avec la «création de conditions appropriées qui permettraient de diminuer le nombre d’armes nucléaires sans porter atteinte à la sécurité internationale et à la stabilité stratégique».
De plus, la Russie planifie d’éviter tous les conflits militaires en gardant ses réserves nucléaires comme un moyen de dissuasion.
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La guerre de l’information
Les services secrets ont montré qu’ils étaient de plus en plus actifs à faire usage de leurs aptitudes pour exercer une influence au plan international. «Une large palette d’instruments politiques, financiers, économiques et informatiques ont été investis dans les luttes d’influences au plan internationale», constate le document.
L’usage des forces militaires
La stratégie russe permet le recours à la force militaire, seulement dans les cas où les mesures de «protection des intérêts nationaux» manquent d’efficacité.
L’économie en question
La stabilité économique russe est en danger à cause du faible niveau de compétitivité de son économie et de sa dépendance à la vente de matières premières.
Parmi les autres menaces auxquelles la Russie doit faire face cette année, il y «le retard du développement des technologies avancées, la vulnérabilité de son système financier et la risque de déficit budgétaire plus important que prévu».