Le 11ème tribunal pénal de première instance d’Istanbul a rendu sa décision le 31 décembre. Lors de l’enquête, les accusateurs ont réussi à prouver que les tweets du l’ancien député Feyzi Isbasaran avaient été publiés depuis le téléphone portable et la tablette de l’intéressé avant qu’il ne les supprime.
Feyzi Isbasaran avait été arrêté le 8 décembre 2014 après avoir tweeté des insultes qui visaient le président turc et sa femme.
Pourtant, Feyzi Isbasaran nie toute responsabilité, du fait que les tweets en question étaient adressés une personne dont les initiales sont A.O. et non pas à la famille au pouvoir en Turquie.
Selon les estimations du quotidien Sozcu, plus de 250 personnes ont été arrêtées pour avoir insulté Recep Tayyip Erdogan au cours de sa présidence, tandis qu’une personne seulement a été arrêtée pour le même motif au cours des mandats des quatre présidents qui l’ont précédé.
Plusieurs dizaines de journalistes, notamment Sedef Kabas, Can Dundar and Hasan Cemal ont déjà été arrêtés pour avoir insulté le président turc dans les médias. De plus, plusieurs élèves, encore à l’école secondaire, et l’ancienne Miss Turquie, Merve Buyuksarac, ont été poursuivis pour le même motif.
En avril, Human Rights Watch (HRW) avait demandé à la Turquie de cesser de poursuivre ceux qui avaient insulté des responsables turcs mais force est de reconnaître que, pour l’instant, rien n’a changé.