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Le programme de «visas pour strip-teaseuses» prend fin en Suisse

Jusqu’à aujourd’hui, la Suisse permettait à des travailleuses étrangères de gagner leur vie en se déshabillant, mais la pratique controversée prendra fin au premier janvier 2016... Laissant des centaines de danseuses sur le carreau.

En 2015, quelques 712 personnes venues de l’étranger s’étaient vues accorder un visa spécial, le «Permis L», pour exercer le métier de strip-teaseuse sur le territoire helvète.

Le programme controversé, auquel l’Office de l’immigration a indiqué qu’il allait mettre fin, ne datait pas d’hier. C’est en effet en 1995 que la Suisse a commencé à accorder des permis spéciaux de travail de huit mois à des femmes venues de l’extérieur de l’Union européenne qui voulaient y exercer en tant que danseuses de cabaret ou strip-teaseuses. La Russie, la République dominicaine, ou encore la Thaïlande faisaient partie des nationalités les plus demandeuses.

Cette politique tolérante visait à protéger des travailleuses qui auraient pu autrement être la proie de proxénètes véreux. Mais une enquête menée par les autorités suisses en 2014 a mis en lumière que certaines détentrices de permis étaient forcées à se prostituer après leur arrivée dans le pays.

Conscient de l’échec de la mission de protection que les autorités s’étaient fixées, elles ont donc décidé d’abandonner le programme au premier jour de l’an, comme l’a annoncé Lea Wertheimer, porte-parole de l’Office de l’immigration suisse.