Selon le porte-parole officiel de la commission d'enquête, Vladimir Markine, c’est un ancien policier qui a servi dans la République de Tchétchénie au sud de la Russie, qui a commandité le meurtre. Il est en fuite à l’étranger et se cache selon des suppositions, dans les Émirats arabes unis.
Quant aux quatre hommes inculpés d’avoir perpétré l’assassinat, les charges finales leur ont été annoncées. La figure principale qui a supposément tiré le coup fatal sur l’homme politique russe est Zaour Dadaev. L’homme qui conduisait le véhicule utilisé pour la fuite, Anzor Koubashev, se verra notifier l’accusation plus tard car son avocat était en déplacement, lors de l’audience.
Les trois autres, tous originaires de la partie sud du Caucase nord, ont aussi été accusés d’être complices de Dadaev et Koubachev. Il s'agirait du frère d’Anzor Chaguide Koubashev et de deux autres individus soupçonnés d’avoir organisé des filatures de Nemtsov pour planifier l’aggression et d’avoir fourni des cachettes après le meurtre.
L’hypothèse selon laquelle une motivation religieuse aurait été à l’origine de l’assassinat a été exclue. Elle avait été étudiée parce que, s’exprimant à propos des attaques contre Charlie Hebdo, Boris Nemtsov avait nettement soutenu la publication des caricatures du prophète Mohamed, des déclarations qui avaient suscité le mécontentement des milieux islamistes. L’enquête doit être finalisée au tout début de l’année prochaine.
Le meurtre de Nemtsov
Boris Nemtsov, gouverneur et vice-Premier ministre dans les années 1990, puis opposant au détour des années 2000, a été tué par balles, le 22 février, dans le centre de Moscou. L'assassinat a suscité de vives réactions dans le monde entier, assorties d'appels à conclure rapidement l'enquête.
L’homme politique a été tué sur un pont traversant la Moskova près du Kremlin, alors qu'il regagnait son domicile avec sa compagne. L’assaillant a tiré quatre fois dans le dos de la victime puis s’est enfui en voiture.