Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahou est attendu le 29 décembre à Miami pour rencontrer le président américain Donald Trump dans sa résidence de Mar-a-Lago. Objectif central de ce déplacement : obtenir un feu vert politique et stratégique pour frapper à nouveau l’Iran.
Si Gaza et le Hezbollah figurent à l’agenda, le dossier iranien domine largement les discussions, sur fond d’apaisement régional fragile après deux années de guerre dévastatrice à Gaza.
Depuis plusieurs semaines, Israël multiplie les signaux. Benjamin Netanyahou affirme que toute action iranienne contre Israël provoquerait une riposte « très forte » et assure que son pays prépare activement cette éventualité.
Selon des responsables israéliens cités par la presse américaine, des exercices militaires récents des Gardiens de la révolution pourraient masquer des préparatifs offensifs. Les renseignements américains ne corroborent pas ces accusations, mais Tel Aviv met en avant un argument présenté comme décisif : la montée en puissance du programme balistique iranien.
Vers une nouvelle guerre entre Israël et l'Iran ?
Israël soutient que l’Iran reconstruit rapidement ses capacités, partiellement endommagées lors de la guerre de juin dernier. Si les frappes américaines et israéliennes ont freiné le programme nucléaire, les missiles balistiques sont désormais présentés comme une « menace existentielle ».
Certains ont déjà frappé Israël cet été, causant des pertes humaines et matérielles, tandis que les stocks d’intercepteurs israéliens, largement fournis par Washington, ont été fortement entamés, à un coût colossal. Selon plusieurs experts, Téhéran ambitionnerait désormais des salves massives de plusieurs milliers de missiles, plus concentrées et plus précises qu’auparavant.
Face à cette perspective, l’administration américaine apparaît divisée, selon certains observateurs. Donald Trump affirme que l’Iran mettra du temps à reconstituer ses capacités, tout en menaçant de nouvelles frappes en l’absence d’accord — une ligne qui privilégie la dissuasion et la négociation, sans exclure l’usage de la force. D’autres courants à Washington refusent cependant toute escalade militaire durable, ou au contraire tout compromis avec Téhéran.
De son côté, la République islamique se prépare ouvertement à une éventuelle attaque israélienne. Exercices navals, tests de missiles et déclarations martiales se multiplient, tout en répétant que son arsenal est strictement défensif. Refusant toute négociation sur son programme balistique, l’Iran estime que celui-ci constitue le cœur de sa dissuasion. À l’approche de la rencontre Trump–Netanyahou, le risque d’une nouvelle confrontation régionale demeure plus tangible que jamais.