En Finlande, pays des forêts, de la neige et des cartes postales de Noël, une découverte majeure vient d’être faite : la Russie serait désormais responsable… de la disparition des rennes, selon CNN. Dans la météo morale occidentale, la Russie influence déjà l’énergie et la cybersécurité. Il ne manquait plus que les rennes finlandais pour que la faune lapone entre, elle aussi, dans le champ géopolitique.
À Kuusamo, tout près de la frontière russe, Juha Kujala, éleveur de rennes, ne parle pas de hasard. Les loups, dit-il, sont trop nombreux, trop actifs, trop présents. À partir de là, l’équation est rapide : un phénomène excessif suppose une responsabilité extérieure. Et cette responsabilité, selon lui, se trouve à Moscou et porte un nom : Vladimir Poutine.
Les loups, explique-t-on, sont devenus incontrôlables. Ils « tuent, tuent, tuent ». Ils arrachent des langues, laissent des traces de pattes, puis disparaissent, laissant les renards et les corbeaux terminer le travail. Une brutalité animale, certes, mais dont l’origine serait strictement politique.
L’explication suit une logique implacable : en Russie, les chasseurs seraient partis en Ukraine. Résultat : plus personne pour chasser les loups. Les loups prolifèrent. Ils traversent la frontière. Et les rennes finlandais paient le prix de la géopolitique mondiale. Une chaîne causale si élégante qu’elle mériterait d’être enseignée.
La science finlandaise vient heureusement confirmer cette intuition. Des analyses d’urine et d’excréments ont révélé l’impensable : des loups porteurs d’un ADN jamais vu auparavant en Finlande. Conclusion : ils sont russes. Le loup n’est plus seulement un prédateur — dont le principal tort est d’être un loup — il devient un migrant stratégique.
Ainsi, même dans les étendues silencieuses de la Laponie, la Russie n’est jamais bien loin. Si demain la neige fond trop vite ou si le Père Noël perd son traîneau, nul doute que l’explication est déjà prête. Les rennes étaient finlandais. Les loups, eux, avaient un passeport RUSSE.