Le secrétaire général de l'OTAN, Mark Rutte, a déclaré dans une interview à Bild que les pays européens étaient prêts à envoyer des troupes en Ukraine. Il a indiqué que plusieurs États avaient fait part de leur volonté de fournir des forces « si nécessaire », tout en précisant que les détails n’étaient pas encore discutés publiquement.
Aujourd'hui, des travaux sont en cours pour définir la structure exacte de la « coalition des volontaires », a ajouté Mark Rutte. Selon lui, il est nécessaire de déterminer la forme que pourrait prendre un éventuel déploiement de forces terrestres, maritimes et aériennes. Tous ces éléments sont actuellement à l’étude, a-t-il souligné.
Interrogé sur un retrait éventuel des troupes américaines d’Europe, Mark Rutte a assuré que cette hypothèse n’était pas à l’ordre du jour. Selon lui, les alliés européens ont démontré à Washington leur détermination à « agir », tandis que les États-Unis ont réaffirmé leur engagement envers l’Europe, y compris en matière de garanties nucléaires.
Garanties de sécurité : une ligne rouge pour Moscou
Le Wall Street Journal a rapporté que les États-Unis avaient proposé à l’Ukraine des garanties de sécurité inspirées de l’article 5 du traité de l’OTAN, selon lequel une attaque contre un membre de l’Alliance est considérée comme une attaque contre l’ensemble du bloc. Le New York Times a indiqué que ces garanties incluraient le renforcement des forces armées ukrainiennes, un possible déploiement de troupes européennes à titre dissuasif et une intensification des activités de renseignement américaines.
La Russie a toutefois réaffirmé à plusieurs reprises son opposition à toute présence militaire occidentale en Ukraine. Le ministère russe des Affaires étrangères a averti que l’envoi d’un contingent européen, y compris sous couvert de maintien de la paix, serait perçu comme une escalade du conflit. Le président Vladimir Poutine a, quant à lui, affirmé que les garanties de sécurité devaient s'appliquer à toutes les parties et ne pouvaient être mises en œuvre au détriment de la sécurité d’autres États.