Selon les deux chercheurs qui ont mené l'enquête, M. Grunow et M.Schiess, le système nommé Red Star OS permet aux autorités du pays de garder le contrôle de la navigation internet. Pour ces deux membres de ERNW, une société spécialisé dans la sécurité informatique, les autorités ont été inspiré des systèmes d'exploitation occidentaux.
Red Star OS a été créé aux alentours de l'année 2013 et sa base repose sur une version de Linux appelée Fedora. Si d'apparence, ce système d'exploitation semble ordinaire, son fonctionnement est en revanche unique au monde. Il possède, entre autre, son propre procédé de cryptage des fichiers et un traçage des documents.
De même qu'il est très difficile pour quiconque de procéder aux modifications des fonctions de base comme l'antivirus et le pare-feu. Si de telles actions sont entreprises par l'utilisateur, l'ordinateur affiche un message d'erreur ou va automatiquement redémarrer. «C'est un système d'exploitation complet dans lequel la plupart des codes sont contrôlés», a déclaré M. Grunow.
Par ailleurs, les chercheurs pensent que la complexité du système suggérait que les dirigeants nord-coréens essaient à tout prix d'éviter un piratage informatique des services de renseignements étrangers.
«Ils veulent être indépendants des autres systèmes d'exploitation, car ils craignent une brèche qui pourrait permettre aux autres de les espionner» ont-ils fait savoir. Afin de mettre en lumière les paramètres sensibles de ce système d'exploitation, les chercheurs ont dû télécharger le logiciel à partir d'un site extérieur de la Corée du Nord. .