Les autorités qataries ont fait savoir qu’elles considèrent qu'il n’y a pas encore de véritable cessez-le-feu dans la bande de Gaza. Depuis Doha, le Premier ministre du pays Cheikh Mohammed ben Abdelrahmane al-Thani a rappelé que la trêve ne saurait être considérée comme complète tant que les forces israéliennes resteraient présentes sur le territoire palestinien.
« Nous sommes à un moment critique [...] Nous ne pouvons pas encore considérer qu'il y a un cessez-le-feu, un cessez-le-feu ne peut être complet qu'avec le retrait total des forces israéliennes, (et) un retour de la stabilité à Gaza », a-t-il notamment déclaré.
Cette prise de position survient alors qu’un cessez-le-feu est en vigueur depuis près de deux mois, après deux années de guerre particulièrement destructrice opposant Israël au Hamas, le mouvement islamiste palestinien. Sous l’impulsion des médiateurs – le Qatar, les États-Unis, la Turquie et l’Égypte – un accord a été obtenu et appliqué à partir du 10 octobre. Sa première phase prévoit la remise à Israël de tous les otages enlevés le 7 octobre, qu’ils soient encore en vie ou décédés, un dernier devant encore être restitué, en échange de la libération de centaines de prisonniers palestiniens et d’un retrait partiel des forces israéliennes de la bande de Gaza.
Une deuxième étape est également inscrite dans ce schéma, mais elle n’a pas encore reçu de feu vert. Elle consiste en la sortie complète de l’armée israélienne du territoire, le désarmement du Hamas, la création d’une autorité de transition chargée de gérer la période post-conflit, ainsi que le déploiement d’une Force internationale de stabilisation visant à sécuriser et consolider la situation sur le terrain.