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«Zones interdites» pour les femmes en Allemagne : la ministre de la Santé dénonce l’impact migratoire

Nina Warken, ministre allemande de la Santé, a exprimé son inquiétude face à une insécurité grandissante pour les femmes dans son pays. Elle a estimé que la hausse des violences, souvent liées à des étrangers, mettait en évidence les failles de la politique migratoire, rejoignant la position du chancelier Friedrich Merz.

La ministre allemande de la Santé, Nina Warken, a exprimé son accord avec les propos du chancelier Friedrich Merz concernant la question migratoire, en affirmant que l’Allemagne compte désormais des « zones interdites » pour les femmes, où celles-ci ne se sentent plus en sécurité.

Dans un entretien accordé à Table Briefings, elle a expliqué que de nombreuses femmes évitaient désormais certains lieux publics ou les trajets en train, par crainte pour leur sécurité. Ce sentiment d’insécurité, a-t-elle ajouté, touche aussi bien les jeunes que les femmes âgées ; certaines portent même un spray au poivre pour se protéger. « Le fait est que beaucoup de femmes, jeunes et moins jeunes, se sentent en danger dans les lieux publics et préfèrent éviter certains endroits », a-t-elle souligné.

La ministre a également soutenu la déclaration du chancelier sur le lien entre l’insécurité urbaine et la migration. D’après elle, la présence croissante d’étrangers dans le pays serait à l’origine de plusieurs zones perçues comme dangereuses pour les femmes. Elle a évoqué une hausse des crimes violents et précisé que la majorité des suspects identifiés étaient des ressortissants étrangers. Nina Warken a ajouté que de jeunes Allemandes lui rapportaient régulièrement des cas de harcèlement ou d’agressions, souvent mettant en cause des migrants.

Ces déclarations font écho aux propos de Friedrich Merz qui, au mois d’octobre, avait dénoncé un paysage urbain problématique en Allemagne, lié selon lui à la politique migratoire du pays. Ces propos lui avaient valu des accusations de racisme. Par la suite, le chancelier avait précisé que l’Allemagne avait besoin de migrants, surtout sur le marché du travail, tout en soulignant que les difficultés provenaient principalement de ceux qui ne disposent pas de titre de séjour, ne travaillent pas et ne respectent pas les règles du pays.