Des dizaines de combattants de Daesh ont déjà été tués dans la ville de Ramadi, alors que l’offensive des militaires irakiens dans la province d’al-Anbar continue pour le troisième jour consécutif. Des dizaines d’autres ont fui la région.
Sur l’une des dernières vidéos tournées sur le terrain, on peut voir la destruction complète des régions reprises à l’Etat islamique par l’armée irakienne. Après avoir été contrôlée des mois par les forces terroristes, la ville de Ramadi n’est plus que ruines, aucune maison ne restant intacte.
Les forces de sécurité irakiennes affirment faire des progrès soulignant que les militaires irakiens ont repris plusieurs parties occidentales de la ville et qu’ils se dirigent maintenant vers le centre-ville.
«L’offensive contre Ramadi a été planifiée ces derniers mois», a confié à RT Firat Demir, expert du Moyen-Orient. «En mai dernier quand la ville a été prise par Daesh, cela a causé un embarras très important et un choc pour les Etats-Unis, du fait que la ville de Ramadi ne se trouve qu’à 110 kilomètres de Bagdad. C’était une vraie menace, susceptible de se propager à l’est, vers la capitale», a-t-il expliqué.
Firat Demir a rappelé que la seconde la plus grande ville irakienne, Mossoul, était toujours contrôlée par Daesh. «Mais la sécurisation des territoires autour de Bagdad était la première tâche à accomplir à l’heure actuelle, avant d’aller vers d’autres cibles encore contrôlées par Daesh plus au Nord», a précisé l’expert.
Cependant, malgré les progrès de l’opération tels que les responsable militaires irakiens les rapportent, l’offensive a quelque peu ralenti mercredi par crainte pour la sécurité des milliers de civils qui sont toujours dans la ville.
Des combattants de Daesh retiendraient en otage plusieurs familles dans l’hôpital dans le centre de Ramadi. Le fait que la plupart de la ville soit piégée complique également l’opération de reconquête.
Un responsable du Pentagone Michel Maloof a confié à RT que la situation était également compliquée au plan international. «De nombreux éléments sont engagés ici. Les Etats-Unis se sentent exclus par rapport au maintien de leur influence dans la région. La compétition avec la Russie augmente la motivation des Etats-Unis. Je pense qu’il vaudrait mieux que les Etats-Unis coopèrent avec la Russie pour écraser l’ennemi commun et aussi se coordonner, notamment avec l’Iran. Il n’y a pas de raison pour ne pas travailler avec l’Iran et la Russie dans la lutte contre l’ennemi commun, non seulement en Irak et en Syrie, mais aussi dans la Caucase, en Asie Centrale et dans le Nord de l’Afrique», a-t-il déclaré.