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Un barreau turc poursuit les services de renseignement concernant le commerce d’esclaves de Daesh

Le chef d’une association de juriste régionale turque affirme que le barreau a déposé une plainte criminelle contre les autorités turques après un documentaire allemand prétendant que Daesh se livre à trafic de femmes esclaves sur le sol turc.

Bektas Sarkli, le président du barreau de Gaziantep, a engagé des poursuite contre les services de renseignement turcs après des allégations faisant état d’un trafic de femmes et d’enfants yazidis.

«Nous avons décidé de porter plainte après les allégations faites sur la chaîne de télévision allemande ARD. Ils ont présumé que des Yazidis faisaient l’objet d’un trafic d’êtres humains opéré par Daesh dans un marché d’esclaves à Gaziantep. L’enquête devra le démontrer», a déclaré Bektas Sarkli.

«S’il y a des preuves, des suspects doivent être interpellés et jugés. S’il y a eu négligence dans le devoir des forces de sécurité ou le renseignement, ils doivent être punis», a-t-il ajouté.

Le documentaire de la chaîne allemande a suivi un Kurde qui rachète des esclaves capturés par Daesh pour les rendre à leur famille. Il contacte le groupe terroriste par Internet avant de se rendre en Turquie pour honorer l’accord. Les opérations auraient lieu dans la ville de Gaziantep à seulement 40 kilomètres de la frontière turco-syrienne.

L’homme dit qu’il a payé à Daesh environ 2,5 millions de dollars en 2015 pour rendre des femmes et des enfants à leur famille.

Ces allégations ont été condamnées par Mahmout Togroul, un député turc de Gaziantep même s’il reconnaît que les autorités doivent faire plus pour stopper le flot de combattants de l’Etat islamique (EI) qui traversent la frontière turco-syrienne.

«Lors de nos observations ici, nous avons annoncé au public turc que Daesh circulait librement à Gaziantep et que la ville est devenue une ligne de soutien pour eux. Il y a des criminels venus du monde entier qui peuvent franchir la frontière et ils ont même le culot de demander aux soldats turcs s’ils veulent rejoindre Daesh. Cela signifie qu’ils ont des centaines de contacts ici», a-t-il confié à RT.

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