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Trump à la Knesset : un discours sur la paix par la force et la libération des otages

Lors de son discours prononcé le 13 octobre devant le parlement israélien, le président américain Donald Trump a célébré la fin récente des hostilités dans la région et le retour des otages, affirmant que ce moment marque «la fin d’une ère de terreur et de mort et le début d’une ère de foi, d’espérance et de Dieu».

Donald Trump, en visite officielle en Israël, a prononcé le 13 octobre un discours devant le parlement israélien, mettant l’accent sur la fin des conflits récents et sur les perspectives de paix et de reconstruction dans la région. Il a commencé par évoquer le retour des vingt otages israéliens, soulignant que « les sirènes se taisent, les fusils se taisent et le soleil se lève sur une terre sacrée ». Selon lui, cet événement inaugure un nouveau chapitre pour Israël et la région : « C’est l’aube historique d’un nouveau Moyen-Orient. »

Le président américain a remercié plusieurs acteurs clés de ces succès diplomatiques et militaires, notamment le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahou, qu’il a décrit comme « un homme d’un courage exceptionnel et d’un grand patriotisme », ainsi que son équipe de négociateurs américains, dont Steve Witkoff, qualifié de « type en or ». Il a également souligné la coopération inhabituelle de plusieurs pays arabo-musulmans pour obtenir la libération des otages.

Dans son allocution, Trump a évoqué la reconstruction et la stabilité future de la région, en insistant sur le rôle des États-Unis et des pays partenaires pour soutenir la bande de Gaza et encourager le développement économique et social : « La stabilité et la sécurité, le développement économique de la bande de Gaza doivent être restaurés pour qu’ils aient une vie meilleure que celle qu’ils ont eue après des décennies d’horreur. »

Les accords d’Abraham et la paix régionale

Il a également évoqué le renforcement militaire et la supériorité stratégique d’Israël, affirmant que la paix repose aussi sur la force : « La paix par la force. Les États-Unis ont l’armée la plus puissante de l’histoire du monde. » Il a rappelé l’opération militaire menée contre les sites nucléaires iraniens, précisant que celle-ci avait contribué à garantir la sécurité régionale.

Trump a mentionné la diplomatie régionale, notamment les accords d’Abraham, saluant les pays qui les ont adoptés et exprimant l’espoir que d’autres nations y adhèrent à l’avenir. Selon lui, ces accords « permettent de bâtir jour après jour, individu après individu et nation à nation ». Il a appelé Israël à transformer ses victoires militaires en prospérité et en paix durables pour l’ensemble du Moyen-Orient.

Une amnistie pour Netanyahou

Lors de son allocution, le président américain a également improvisé en s’adressant au président israélien Isaac Herzog : « J’ai une idée, Monsieur le Président, pourquoi ne pas lui accorder une grâce ? Ce passage n’était pas prévu, mais j’apprécie vraiment cet homme », a-t-il déclaré, faisant allusion aux nombreuses affaires judiciaires en cours contre Benjamin Netanyahou.

Trump a ensuite loué les qualités du Premier ministre israélien : « Qu’on le veuille ou non, il a été l’un des plus grands présidents en temps de guerre. Les cigares et le champagne, franchement, qui s’en soucie ? »

Les États arabes qui vont contribuer à reconstruire Gaza

Le président américain a également tenu à remercier les pays arabes et musulmans pour leur engagement en faveur de la reconstruction de Gaza. « De nombreux pays arabes, parmi les plus riches du monde, se sont manifestés et ont proposé d’énormes sommes d’argent pour reconstruire Gaza. Ils veulent la stabilité, la dignité et un avenir meilleur pour la région », a-t-il affirmé. Trump a souligné que ces contributions, bien que considérables, restaient modestes au regard de la richesse de ces nations, mais qu’elles garantiraient la réussite et la stabilité du Moyen-Orient.

Sur un ton plus léger, il a évoqué le sommet prévu en Égypte et la présence de ces dirigeants : « Beaucoup d’entre eux seront avec nous en Égypte tout à l’heure… ou peut-être qu’ils sont déjà partis à bord de leurs Boeing 747 flambant neufs ! Il ne restera alors que deux personnes, et ce seront les deux plus pauvres », a-t-il plaisanté, provoquant des rires dans l’assemblée. Il a conclu en saluant la puissance économique et l’esprit de coopération de ces pays, précisant qu’il rendrait bientôt publics les noms des États contributeurs, « car ils méritent d’être reconnus pour ce qu’ils font ».