Israël et le Hamas ont conclu, dans la nuit du 8 au 9 octobre, un accord sur la première phase du plan en 20 points de Donald Trump, visant à mettre fin à deux ans de guerre à Gaza. Après l’annonce, des scènes de liesse ont eu lieu dans plusieurs villes israéliennes.
Cet accord, à formaliser en Égypte sous l’égide de ce pays, des États-Unis et du Qatar, prévoit un cessez-le-feu immédiat, la libération de 20 otages israéliens vivants (sur 47) contre environ 2 000 prisonniers palestiniens (250 condamnés à perpétuité, 1 700 détenus depuis le début de la guerre), et l’entrée de 400 camions d’aide humanitaire quotidiens pendant les cinq premiers jours.
Benjamin Netanyahou a promis de réunir son gouvernement pour l’approuver, tandis que Trump, « fier », anticipe un retour des otages d’ici le 13 octobre. Abdel Fattah al-Sissi a invité le président américain à la signature, renforçant l’élan diplomatique. L’accord inclut un retrait échelonné des troupes israéliennes jusqu’à une ligne convenue, bien que le Hamas exige des garanties écrites pour éviter les tergiversations, appelant Trump et les garants à faire pression sur Israël.
Un accord salué
L’armée israélienne se prépare à gérer le retour des otages et à anticiper d’éventuels scénarios imprévus. Le retour des déplacés vers le nord est autorisé, mais l’armée déconseille tout mouvement immédiat. Si le Hamas célèbre la fin de la guerre, il n’a pas abordé son désarmement ni le sort de ses combattants — points centraux du plan Trump — laissant planer des incertitudes pour la seconde phase.
Le président américain a annoncé au média Axios qu’il se rendrait « probablement en Israël dans les prochains jours » pour s’adresser au Parlement israélien à la suite de l’accord de paix sur Gaza. Lors d’un bref entretien téléphonique, peu après l’annonce de l’accord, Trump a déclaré : « C’est un grand jour pour Israël et pour le monde entier. »
De son côté, la Chine a dit espérer un cessez-le-feu « permanent » à Gaza après l’accord. Le président français Emmanuel Macron a salué « l’espoir immense » suscité par cet accord et émis le vœu qu’il permette « l’ouverture d’une solution politique fondée sur la solution à deux États ».