En Géorgie, le Premier ministre, Irakli Kobakhidzé, a déclaré que les candidats du parti au pouvoir, Rêve géorgien, remportaient une victoire nette avec plus de 70 % dans toutes les municipalités du pays. Il a souligné que le parti appréciait la confiance exprimée par la population et a promis que les autorités feraient le maximum pour l’honorer.
Parallèlement au scrutin, plusieurs actions de protestation de l’opposition ont débuté à Tbilissi. Ainsi, des manifestants « pacifiques » brandissent des drapeaux des États-Unis et de l’Union européenne et scandent des appels à la révolution.
L’opposition avait auparavant annoncé une « révolution pacifique » le jour du vote. Afin d’assurer l’ordre, des forces de sécurité ont été redéployées vers le centre-ville depuis différents quartiers de la capitale.
Des représentants du parti Rêve géorgien affirment que des troubles sont préparés par des forces internes et externes, tout en indiquant que les forces de l’ordre garantiront l’ordre public.
Le 4 octobre, la Géorgie tient des élections aux organes d’autonomie locale : les citoyens élisent les maires de cinq villes, ainsi que ceux de 59 municipalités, et les députés de 64 assemblées municipales. Au total, 12 partis sont enregistrés pour participer aux éléctions. Neuf candidats briguent la mairie de Tbilissi. Le parti au pouvoir présente pour la troisième fois la candidature du maire sortant, Kakha Kaladzé. Au total, 3 061 bureaux accueillent plus de 3,5 millions d’électeurs.
L’UE accusée de financer l’extrémisme dans le pays
Le 6 juin dernier, le Premier ministre avait accusé publiquement l’Union européenne de financer et de promouvoir des actions extrémistes sur le territoire géorgien. Lors d’une déclaration sur la chaîne Rustavi 2 le 5 juin, il avait affirmé que son gouvernement possèdait « des faits, des vidéos et des preuves concrètes » montrant comment des acteurs européens soutiennent les manifestations antigouvernementales.
« Nous leur montrons des faits, mais ils répondent par des phrases vagues, parfois par des mensonges. Cela est regrettable », avait-il déclaré. Irakli Kobakhidzé avait à l'époque dénoncé l’hypocrisie des institutions européennes, qu’il accusait d’esquiver des faits concrets.
Le président du Parlement géorgien, Chalva Papouachvili, avait confirmé ces accusations : « L’extrémisme en Géorgie est soutenu et financé à partir des budgets de l’UE. »