Dans une tribune diffusée le 27 septembre dans le Nouvel Obs, 142 personnalités issues du monde artistique, médiatique et associatif demandent aux gouvernements français et belge d’agir pour garantir l’accès humanitaire à la bande de Gaza et la protection des civils. Les signataires plaident notamment pour la protection de la flottille Global Sumud, présentée dans la tribune comme « la plus grande flottille internationale humanitaire de l’histoire », composée selon le texte de plus de 50 bateaux et de centaines de citoyens provenant de plus de 45 pays, dont 54 ressortissants français et 15 belges.
La tribune affirme que, d’après l’ONU, quelque 500 000 habitants de Gaza risquent une mort imminente par faim en lien avec le blocus dénoncé par les auteurs du texte. Les signataires estiment que l’acheminement terrestre et aérien d’aide étant bloqué, la flottille vise à ouvrir un corridor maritime et à livrer une aide humanitaire directe. Ils dénoncent par ailleurs des attaques visant la flottille – notamment des frappes attribuées à des drones en eaux tunisiennes et internationales – et rapportent des menaces à l’encontre des participants, ainsi qu’un message de l’ambassadeur d’Israël en France qualifié dans la tribune de « souhait de rester en vie ».
France et Belgique sollicitées pour protéger les humanitaires
Les auteurs citent aussi des mesures de protection prises par certains États : selon la tribune, 16 pays, dont l’Espagne et l’Irlande, auraient accordé une forme de protection diplomatique à leurs ressortissants embarqués, et l’Italie et l’Espagne auraient dépêché des bâtiments militaires pour accompagner la flottille. La tribune réclame que la France et la Belgique assurent de la même manière la protection diplomatique et consulaire de leurs nationaux, et demande une coordination internationale pour garantir la sécurité des participants jusqu’à l’arrivée de l’aide à destination.
Les signataires qualifient l’initiative de légale et non-violente et appellent les gouvernements à « garantir l’accès humanitaire à Gaza et mettre fin au génocide du peuple palestinien », en mobilisant les obligations relevant du droit international humanitaire. La tribune rappelle enfin le principe, selon ses auteurs, que l’usage de la famine comme arme de guerre constitue une violation des Conventions de Genève et réaffirme l’attachement des signataires au respect du droit international et à la protection des civils.
Parmi les 142 noms publiés figurent, en tête de liste, Angèle, DJ Snake, Léna Mahfouf (Léna Situations) et Leïla Bekhti, cités par la tribune comme exemples des personnalités ayant porté cet appel.