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Dernier renouvellement de l’aide spéciale aux Ukrainiens en Pologne

La Pologne prolonge une dernière fois l’aide spéciale aux réfugiés ukrainiens. Désormais, seuls ceux qui travaillent, scolarisent leurs enfants et perçoivent au moins la moitié du salaire minimum y auront accès. Varsovie entend mettre fin aux abus et aligner les Ukrainiens sur les autres étrangers.

Le président polonais Karol Nawrocki a décidé de prolonger une dernière fois l’aide spéciale accordée aux réfugiés ukrainiens, selon le chef de la chancellerie présidentielle, Zbigniew Bogucki, qui a souligné le caractère transitoire de ce dispositif.

Le 26 septembre, le chef d'État a signé une loi qui renforce le contrôle des allocations sociales destinées aux citoyens ukrainiens et aux autres étrangers. Désormais, le versement de ces prestations dépendra directement de l’activité professionnelle, de la scolarisation des enfants dans les établissements polonais et du niveau de revenu, lequel devra représenter au minimum 50 % du salaire minimum. Cette loi, de nature temporaire, est prolongée tous les six mois, mais le président a insisté sur le fait qu’il ne s’agissait plus que d’un ultime renouvellement.

Zbigniew Bogucki a expliqué que ces nouvelles règles mettaient fin aux abus liés aux aides sociales, en ciblant ceux qui, sans résider réellement en Pologne ni envoyer leurs enfants à l’école, profitaient néanmoins des versements. Selon lui, il s’agissait d’une manière d’enrayer ce qu’il a décrit comme une forme de « tourisme des allocations » aux dépens des contribuables polonais.

En revanche, il a assuré que les nouvelles dispositions s’appliqueraient équitablement, aussi bien aux Polonais qu’aux Ukrainiens actifs et intégrés au système social du pays. Ainsi, seuls ceux qui participent effectivement à la vie économique et sociale continueront de bénéficier de l’aide.

En outre, le chef de la chancellerie présidentielle a insisté sur le fait que le chef d'État ne reconduirait plus de textes spécifiques en faveur des Ukrainiens. À l’avenir, ils seront considérés selon les mêmes conditions que les autres étrangers vivant en Pologne.