Au Danemark, une série d’incursions de drones a de nouveau perturbé le trafic aérien, cette fois-ci au-dessus de plusieurs aéroports, dont Aalborg, Esbjerg, Sonderborg et Skrydstrup, rapporte The Guardian.
Les survols ont eu lieu tard dans la soirée et ont contraint à interrompre les vols durant plusieurs heures. Aalborg, qui sert aussi de base militaire, ainsi que Skrydstrup, où sont stationnés des avions de chasse, ont été directement touchés. Billund, le deuxième plus grand aéroport du pays, a brièvement fermé son espace aérien, tandis que Copenhague avait déjà été paralysé deux jours plus tôt par un incident similaire.
Les responsables ont déclaré qu’il s’agissait d’une opération coordonnée, évoquant le caractère professionnel de l’action et parlant d’une « course contre la montre » face à l’évolution rapide de la technologie. Ils ont aussi indiqué que, malgré un certain nombre de capacités militaires, le pays souhaite disposer de moyens supplémentaires pour répondre à ce type d’incidents.
Le gouvernement envisage désormais de recourir aux mécanismes de l’OTAN, y compris l’article 4, ce qui constituerait une première historique pour le Danemark. En attendant, les responsables politiques admettent chercher des moyens supplémentaires de neutraliser ces appareils, allant jusqu’à évoquer l’idée d’autoriser certains acteurs civils à agir contre eux. Mais, malgré les capacités annoncées des forces armées, les critiques montent : les drones continuent de traverser l’espace aérien sans rencontrer de véritable obstacle.
L’ambassade de Russie à Copenhague a, pour sa part, rejeté toute allusion à une implication de Moscou. Elle a qualifié les soupçons de totalement absurdes et affirmé que ces perturbations constituaient une provocation mise en scène dans le but d’alimenter l’escalade des tensions.