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Après les critiques de Barrack, Rubio salue les efforts de Joseph Aoun et du gouvernement libanais

Marco Rubio a salué les efforts de Joseph Aoun et du gouvernement libanais pour désarmer le Hezbollah et renforcer l’armée, malgré les critiques de Tom Barrack. Il promet un soutien financier américain conditionné au respect de la résolution 1701, alors que les frappes israéliennes compliquent le déploiement militaire.

Alors que l’Assemblée générale de l’ONU bat son plein à New York, le secrétaire d’État américain Marco Rubio a tenu à apaiser les tensions avec le Liban en saluant les efforts du président Joseph Aoun et de son gouvernement, marquant un contraste avec les récentes critiques acerbes de l’envoyé spécial américain Tom Barrack.

Lors d’une conférence de presse en marge des discussions sur la Syrie et le Liban, Marco Rubio a reconnu les avancées du gouvernement libanais dans la mise en œuvre d’un plan de désarmement du Hezbollah, adopté par le cabinet le 5 août 2025, bien que ce processus ait été retardé au 5 septembre en raison des violations israéliennes persistantes.

Les États-Unis font miroiter une aide financière à Beyrouth

Cette déclaration intervient après que Barrack, lors d’une visite à Beyrouth début septembre, avait fustigé l’inaction du Liban face aux pressions internationales, déclenchant une vague d’indignation dans les médias locaux. Marco Rubio a spécifiquement loué Joseph Aoun pour son rôle dans le renforcement de l’armée libanaise, notamment dans le déploiement au Sud-Liban, malgré les obstacles posés par les bombardements israéliens et l’occupation de collines stratégiques depuis le cessez-le-feu du 27 novembre 2024.

Il a également salué les efforts diplomatiques de coordination avec la FINUL et les États-Unis dans le cadre de la résolution 1701 de l’ONU, tout en appelant à une accélération du désarmement du Hezbollah, un point de friction majeur avec Israël. Cette prise de position semble être une tentative d’apaiser les relations bilatérales, mises à rude épreuve par les récentes déclarations de Barrack, qui avait qualifié les dirigeants libanais de « peu coopératifs » dans un briefing à Baabda, suscitant des protestations de la part du président Aoun et du ministre des Affaires étrangères.

Marco Rubio a toutefois insisté sur la nécessité d’un dialogue constructif, promettant un soutien accru des États-Unis – sous forme d’aide militaire et économique – à condition que le Liban respecte ses engagements. Cette aide, estimée à 100 millions de dollars sur deux ans selon des fuites diplomatiques, vise à renforcer l’armée libanaise face aux milices et à stabiliser le pays, qui fait face à une crise économique sans précédent depuis 2019 et à l’héritage du conflit avec Israël.