16,0 % des suffrages : tel est le score du parti anti-immigration Alternative für Deutschland (« Alternative pour l’Allemagne », AfD) en Rhénanie-du-Nord-Westphalie lors des élections locales du 14 septembre.
Si l’AfD n’arrive que troisième, loin derrière l’Union chrétienne-démocrate (CDU) de Friedrich Merz et ses 34,6 %, mais aussi le Parti social-démocrate (SPD), le parti de Tino Chrupalla et d’Alice Weidel marque une nette progression de 10,9 points par rapport au scrutin de septembre 2020. En l’espace de cinq ans, l’AfD a triplé son score dans cette région industrielle de l’Ouest allemand.
En face, à l’exception du parti de gauche radicale Die Linke (« La Gauche »), tous les partis reculent. Die Grünen (« Les Verts »), quant à eux, s’effondrent en cédant 7,6 points par rapport au précédent scrutin. Ce succès électoral de l’AfD survient six mois après celui des élections fédérales de 2025, où le parti avait doublé ses sièges au Bundestag et s’était imposé comme la deuxième force politique du pays.
Si la Rhénanie-du-Nord-Westphalie, située le long des frontières belge et néerlandaise, n’apparaît qu’à la quatrième place des Länder en termes de superficie, elle est de loin le plus peuplé avec 18 millions d’habitants. Ce Land est également un poids lourd économique. Constituée de la région de la Ruhr, la Rhénanie-du-Nord-Westphalie accueille près du tiers des plus grandes entreprises allemandes et pèse près du quart du PIB national, surclassant la Bavière et le Bade-Wurtemberg.
Lors des élections locales de septembre 2024, l’AfD avait réalisé une percée dans deux Länder d’ex-RDA, s’imposant comme première force politique en Thuringe avec 33 % des suffrages.