Le Qatar convoque un sommet d'urgence lundi 15 septembre 2025, réunissant des dirigeants arabes et musulmans pour condamner l'attaque israélienne survenue à Doha. Cette frappe aérienne a visé des responsables du Hamas, tuant cinq membres du mouvement islamiste palestinien et un agent des forces de sécurité qataries.
Majed Al-Ansari, porte-parole du ministère qatari des Affaires étrangères, a qualifié cette action de « lâche agression d’Israël » et de « terrorisme d’État », soulignant la « large solidarité arabe et islamique » avec Doha. Une réunion préparatoire des ministres des Affaires étrangères arabes et islamiques est prévue le 14 septembre pour adopter un projet de résolution rejetant cette violation de souveraineté.
Pas de réelle réponse ?
Le Qatar, médiateur clé dans les négociations Israël-Hamas aux côtés des États-Unis et de l’Égypte, abrite la plus grande base américaine de la région, faisant de cette attaque une singulière provocation. Plusieurs leaders ont confirmé leur présence. L’Iran sera représenté par son président Massoud Pezeshkian, l’Irak par son Premier ministre Mohammed Shia al-Sudani, et la Turquie par son dirigeant Recep Tayyip Erdogan.
Ali Larijani, secrétaire du Conseil suprême de la sécurité nationale iranien et conseiller proche de l’ayatollah Ali Khamenei, a critiqué sur X le 13 septembre les conférences de l’Organisation de la coopération islamique : « Elles équivalent à donner un nouvel ordre d’agression au profit de l’entité sioniste. » Il appelle à une « salle d’opérations commune » contre Israël, ajoutant : « Puisque vous n’avez rien fait pour les musulmans affamés en Palestine, prenez au moins une décision modeste pour éviter votre propre anéantissement ! ».
Les Émirats arabes unis, qui ont normalisé leurs relations avec Israël en 2020, ont convoqué l’ambassadeur adjoint israélien à Abou Dhabi pour une protestation formelle. Le sommet vise à tracer des « lignes rouges claires » et à mettre fin à l’impunité israélienne, renforçant la solidarité face aux actions perçues comme des atteintes à la diplomatie.
Dans un contexte de tensions au Moyen-Orient, cette initiative pourrait compliquer les efforts de médiation qatari et isoler davantage Israël, tout en unissant des pays aux intérêts divergents contre une escalade.