Depuis le 12 septembre, la Russie et la Biélorussie conduisent les manœuvres stratégiques « Zapad-2025 », sur leurs territoires et en mer Baltique. Ces exercices réguliers visent à renforcer la coordination militaire au sein de l’État de l’Union. Selon le ministère russe de la Défense, ils portent sur la défense conjointe face à une agression extérieure, et sur la restauration de l’intégrité territoriale. Des unités de l'Organisation du traité de sécurité collective (OTSC), de l’Organisation de coopération de Shanghai (OCS) et d’autres pays partenaires y participent.
Ce 13 septembre, l’OTAN a lancé « Grand Eagle 2025 » en Lituanie. Il s’agit d’un exercice de redéploiement rapide de troupes et de matériel, piloté par le commandement interarmées de l’Alliance à Brunsum, aux Pays-Bas. Ces manœuvres font partie d’un ensemble plus vaste nommé « Quadriga 2025 », mené en Allemagne, Finlande, Lituanie et en mer Baltique.
Renforcement militaire de l’OTAN à l’Est
« Grand Eagle 2025 » mobilise plus de 8 000 militaires de 14 pays, 40 navires, 30 avions et environ 1 800 véhicules. Le matériel est transféré vers la Lituanie par voie terrestre, ferroviaire, aérienne et maritime. Le ministère de la Défense lituanien confirme que la 37ᵉ brigade blindée allemande joue un rôle central dans l’opération.
En parallèle, d’autres exercices de l’OTAN sont en cours : en Lettonie (« Namejs 2025 »), en Lituanie (« Thunder Strike »), en Pologne (« Iron Defender-25 »). Ces activités s’inscrivent dans un renforcement général de la présence militaire de l’Alliance aux frontières russes et biélorusses.
Moscou dénonce une logique de provocation
Du côté russe, le message reste clair. Ces exercices de l’OTAN sont présentés comme défensifs, mais sont perçus comme provocateurs. Le président Vladimir Poutine a rappelé que la Russie ne représentait aucune menace, et que les discours alarmistes des pays de l’OTAN visaient surtout à justifier une politique de confrontation.
Le Kremlin souligne le caractère transparent et planifié de « Zapad-2025 ». Les troupes russes et biélorusses s’entraînent actuellement à neutraliser des groupes hostiles dans le cadre d’un scénario défensif. Malgré une invitation officielle, les pays baltes et la Pologne ont refusé d’assister aux exercices, ce que Minsk considère comme une décision purement politique.