L'explosion spectaculaire d’une citerne de gaz, à l’est de la ville de Mexico, a provoqué un violent incendie dont le bilan préliminaire est de quatre morts et 90 blessés, rapporte El País. Les flammes, visibles à plusieurs kilomètres, se sont élevées jusqu’à trente mètres de hauteur aux abords du pont de la Concordia, à la frontière entre les municipalités d’Iztapalapa et de Chalco, tout près de l’État de Mexico.
Le chef des pompiers de la capitale, Juan Manuel Pérez Cova, confirme que l’incendie est totalement éteint. L’accident s’est produit à la suite du renversement puis de l’explosion d’un camion-citerne transportant du gaz de pétrole liquéfié (GPL). Le secrétaire à la Sécurité citoyenne, Pablo Vázquez, assure que les opérations de sécurisation de la zone se sont achevées avec succès.
La coordinatrice nationale de la Protection civile, Laura Velázquez, de son côté, indique que le risque est désormais maîtrisé bien qu'il reste indispensable de maintenir la population à distance pour permettre la poursuite des travaux. Elle ajoute que des informations plus détaillées sur l’état des blessés seront disponibles dans les prochaines heures et que la justice a déjà ouvert une enquête.
L’incident s’est produit le 10 septembre vers 14 h 30. Le véhicule contenait plus de 49 000 litres de GPL, dont une partie s’est échappée avant de s’enflammer. Le chauffeur du camion a été transporté dans un hôpital de l’État de Mexico. Il est dans un état grave, mais vivant, a précisé Vázquez en conférence de presse.
La zone a été bouclée pendant plusieurs heures, le temps de refroidir la citerne et de vider le gaz restant. Les pompiers procèdent encore à des vérifications pour s’assurer qu’aucune victime n’ait été piégée dans les véhicules incendiés. Des témoins affirment avoir vu des personnes incapables de fuir à temps face à la violence de l’explosion. Plus de vingt-huit voitures et motos ont été endommagées, selon le dernier rapport des secours.
Les blessés ont été transportés vers deux établissements médicaux : l’hôpital José María Morelos y Pavón, rattaché à l’Institut de sécurité sociale des travailleurs de l’État, et l’hôpital général de zone numéro 53.
D’après Pérez Cova, il s’agit de l’une des plus grandes explosions enregistrées dans la capitale depuis 2015, année où une fuite de gaz avait provoqué un drame à la maternité de Cuajimalpa, faisant sept victimes, dont trois nouveau-nés, et des dizaines de blessés.