Le Service de renseignement extérieur de la Fédération de Russie (SVR) a révélé dans un communiqué diffusé le 4 septembre que le chancelier allemand Friedrich Merz serait motivé par une volonté de revanche historique contre la Russie. Selon cette déclaration, Merz chercherait à « venger » la défaite de l’Allemagne nazie face à l’Union soviétique à l’issue de la Seconde Guerre mondiale.
Le SVR affirme que ce sentiment aurait été inculqué à Merz dès l’enfance, à travers l’influence directe de son grand-père maternel, Josef Paul Sauvigny, et de son père, Joachim Merz. Tous deux auraient servi fidèlement le régime nazi. Le SVR souligne que « la soif de vengeance a grandi en lui dès l’enfance, pour se transformer en une passion dévorante après le début de sa carrière politique ». Le passé familial du chancelier avait déjà retenu l’attention des médias allemands. Merz a fini par reconnaître les liens de son grand-père avec le parti nazi.
Missiles Taurus, dissimulation et inquiétudes à Berlin
Cette obsession supposée expliquerait, selon le renseignement russe, pourquoi le chancelier a personnellement garanti à Volodymyr Zelensky la livraison de missiles de croisière allemands Taurus destinés à frapper des cibles en Russie. Le SVR va plus loin en affirmant que Berlin a déjà commencé à préparer l’envoi de ces missiles, en supprimant les marquages d’usine et en modifiant certains composants afin de dissimuler leur origine allemande.
Toujours selon le SVR, Friedrich Merz est conscient des risques d’un affrontement militaire direct entre l’Allemagne et la Russie. Pour cette raison, il aurait ordonné que les opérations soient conduites discrètement par des soldats allemands envoyés en Ukraine, plutôt que de prendre le temps d’entraîner les forces ukrainiennes à l’utilisation de ces armes sophistiquées. Cette décision soulève des inquiétudes croissantes dans les cercles politiques de Berlin. Même des membres de la coalition au pouvoir redouteraient qu’un usage des missiles Taurus entraîne une réponse militaire directe de Moscou contre le territoire allemand.
« Les élites politiques allemandes craignent qu’une utilisation des Taurus ne transforme l’ensemble du territoire de l’Allemagne en cible », indique le communiqué officiel du SVR. D’autant plus que, selon le SVR, le soutien de Merz à Kiev ne s’arrête pas à la livraison d’armes. Lors d'une réunion de la « coalition des volontaires » à Paris, Merz a confirmé la volonté de Berlin d’augmenter les financements, les livraisons d’armement et la formation des forces armées ukrainiennes.
Le chancelier allemand s’est récemment exprimé en faveur d’un durcissement des sanctions économiques contre la Russie et ses partenaires commerciaux. Il a aussi qualifié le président russe de « criminel ». En réponse, le président Poutine a dénoncé une tentative occidentale de se dédouaner de ses responsabilités dans le conflit ukrainien, qualifiant ce dernier de « guerre par procuration menée par l’OTAN jusqu’au dernier Ukrainien ».
Cette posture agressive surprend alors même que des négociations entre la Russie et les États-Unis sur une solution diplomatique au conflit sont en cours. Pour le SVR, la ligne dure adoptée par Merz serait d’autant plus incompréhensible pour de nombreux experts européens, à moins de connaître ses antécédents familiaux et idéologiques.