Ils sont une quarantaine de personnes à avoir commis ces dégradations samedi soir sur les quelques 500 personnes qui se sont rassemblées pour « prendre la rue pour qu’elle soit autre chose qu’un espace de circulation automobile et de vitrines de luxe », selon le mot d'ordre de l'appel à la manifestation non-autorisée. Elle a débuté à 22 heures.
«Nous avons protégé les lieux stratégiques»
«Nous prenons la rue car l’avenir de nos lieux de fête et de culture est menacé. L’Etat de Genève subventionne en grande majorité le Grand Théâtre, un lieu de culture bourgeoise pratiquant des tarifs inaccessibles aux plus nombreux», poursuit le texte. En plus des vitrines cassées, la façade du Grand Théâtre du XIXe siècle a été éclaboussée de peinture noire et d'autres couleurs. « Les riches sont moches », « Bouffons les riches » et « Bute ce flic dans ta tête », pouvait-on lire parmi les inscriptions.
Le rassemblement avait été convoqué par les réseaux sociaux pour s'opposer aux réductions budgétaires de sites de cultures alternatives alors que les grands organismes restent subventionnés. «Notre objectif était de gérer la manifestation. Nous avons protégé les lieux stratégiques, notamment les rues basses et le centre-ville», a expliqué la cheffe de la police genevoise, Monica Bonfanti, avant de poursuivre : «Avec 500 personnes en face de nous, nous aurions pu créer davantage de problèmes en tentant une intervention», s'est-elle justifié, rapporte RTS Info.