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Washington prêt à épauler l’Europe dans la sécurité post-conflit en Ukraine

Les États-Unis se disent disposés à contribuer aux garanties de sécurité pour l’Ukraine après la fin du conflit, non pas en envoyant des troupes, mais en apportant renseignement, surveillance, défense aérienne et coordination stratégique. En Europe, le débat reste vif face à la perspective d’un déploiement militaire rejeté par l’opinion publique.

Les États-Unis se disent prêts à jouer un rôle clé dans l’architecture de sécurité envisagée pour l’Ukraine après une éventuelle signature d'un accord de paix. Ainsi, selon le Financial Times, qui cite les responsables européens et ukrainiens, Washington a proposé de fournir des moyens d’appui comme le renseignement, la surveillance, le commandement et la défense aérienne, afin de « soutenir une présence européenne sur le terrain ».

Le président américain Donald Trump a confirmé la semaine dernière aux dirigeants européens que les États-Unis participeraient à la coordination des garanties de sécurité, mais sans engager leurs propres troupes en Ukraine. Cette réserve demeure centrale : si l’administration américaine accepte d’apporter des capacités militaires décisives, elle redoute qu’un engagement direct puisse entraîner le pays dans un futur conflit, note le quotidien britannique.

La « coalition des volontaires », menée par le Royaume-Uni et la France et créée en mars 2025, s’est engagée à mettre en place des mesures pour « protéger » l’Ukraine durant la période post-conflit. Toutefois, les capitales européennes reconnaissent en privé que ce dispositif ne pourrait fonctionner qu’avec l’appui américain, toujours selon le Financial Times.

Le journal note que, dans le cadre d’un éventuel accord de paix, les capacités américaines en matière de renseignement et de coordination seraient essentielles pour surveiller le « respect d’un cessez-le-feu et assurer la cohésion des forces occidentales déployées », mettant une nouvelle fois en évidence la dépendance de l’Europe vis-à-vis des États-Unis.

Cependant, malgré l’offre de soutien américain, de nombreuses opinions publiques en Europe restent réticentes à l’idée d’un déploiement de troupes. Les débats politiques témoignent d’une tension persistante entre la nécessité de « garantir la sécurité » de l’Ukraine et la crainte d’une implication militaire trop lourde pour le continent.