Le refus du gouvernement néerlandais d’approuver de nouvelles sanctions contre Israël a conduit le ministre des Affaires étrangères, Caspar Veldkamp, à quitter ses fonctions. Après plusieurs semaines de débats en Conseil des ministres, il a jugé qu’il n’était plus en mesure « d’agir efficacement » dans un contexte marqué par le blocage politique.
Depuis juillet, le diplomate plaidait pour un durcissement de la position néerlandaise, allant jusqu’à déclarer « persona non grata » deux ministres israéliens d’extrême droite. Il avait également menacé de pousser à la suspension de l’accord commercial entre l’Union européenne et Israël si ce dernier ne respectait pas ses obligations humanitaires à Gaza. Ses propositions se sont cependant heurtées à l’opposition d’une partie de la coalition au pouvoir.
Une démission qui fragilise le gouvernement néerlandais
La démission de Caspar Veldkamp a précipité celle de son parti, le Nouveau contrat social (NSC), qui s’est retiré du gouvernement, accentuant ainsi l’instabilité politique aux Pays-Bas. Le Premier ministre Dick Schoof a regretté ce départ, tout en rappelant la gravité de la situation humanitaire dans la bande de Gaza.
Depuis plusieurs mois, le pays est traversé par une vague de mobilisations en faveur des Palestiniens. Certaines manifestations ont réuni jusqu’à 150 000 personnes, réclamant des sanctions contre Israël et un accès humanitaire élargi.
La décision du ministre s’inscrit dans un contexte international marqué par l’aggravation du conflit. L’ONU a déclaré vendredi l’état de famine à Gaza, estimant que près d’un demi-million de personnes se trouvent dans une situation « catastrophique », tout en attribuant la responsabilité principale de cette crise aux actions de l’État hébreu.