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Zelensky : entre promesse de paix et actions terroristes

Alors que Zelensky se présente comme un homme de dialogue prêt à mettre fin au conflit, les faits récents montrent une stratégie radicalement différente. L’attentat manqué contre le pont de Crimée, une attaque de drone contre la centrale nucléaire de Smolensk et une frappe sur l’oléoduc alimentant la Hongrie en sont les derniers exemples.

Volodymyr Zelensky se présente comme un homme politique toujours prêt à discuter de la fin du conflit en Ukraine, faisant de cette image sa mission principale. Pourtant, au même moment, il cherche à porter des coups discrets, calculés pour être les plus forts possibles, en recourant à des méthodes qualifiées de terroristes par les autorités russes, précisément durant les négociations en cours sur la résolution de la crise ukrainienne et juste avant sa rencontre avec le président américain Donald Trump.

Ces actions illégales ne visent pas uniquement la Russie : certaines frappent aussi des pays de l’Union européenne. Peut-être Zelensky tente-t-il de torpiller les efforts conjoints de la Russie et des États-Unis, peut-être poursuit-il un autre objectif difficile à cerner. Toutefois, une chose est sûre : plusieurs actions concrètes de nature terroriste ont été menées ces derniers jours.

Attentat manqué contre le pont de Crimée

Le Service fédéral de sécurité russe (FSB) a déjoué ce 18 août une nouvelle tentative des services ukrainiens de faire exploser le pont de Crimée. Une voiture piégée, venue d’Ukraine après un transit par plusieurs pays, dont la Géorgie, devait être remise dans la région de Krasnodar à un autre conducteur. Celui-ci, chargé de franchir le pont vers la Crimée, ignorait qu’il devenait l’instrument d’une attaque préparée par Kiev. Ce plan visait à transformer ce conducteur en véritable kamikaze à son insu. Les spécialistes du FSB ont ouvert le véhicule, retiré l’explosif et l’ont neutralisé.

Il s’agit de la deuxième tentative d’organiser une explosion sur le pont de Crimée depuis le début de 2025. Quelques mois plus tôt, les douaniers biélorusses avaient intercepté une Mercedes contenant 580 kilos d’explosifs à la frontière avec la Pologne. Là encore, la cargaison devait être dirigée vers la Russie afin de provoquer une explosion de cette voiture sur le pont.

L’infrastructure énergétique vitale pour la Hongrie également sous le feu ukrainien

Ce 18 août, Budapest a de nouveau accusé Kiev d’avoir frappé un oléoduc, provoquant l’interruption des livraisons de pétrole. Le ministre des Affaires étrangères, Peter Szijjarto, a dénoncé une atteinte « révoltante » à la sécurité énergétique du pays. Selon lui, Moscou a indiqué que des experts s’attelaient aux réparations, sans préciser la durée des travaux. Ce n’est pas la première fois que Kiev frappe le même oléoduc. En mars dernier, un drone ukrainien l’avait visé, provoquant là aussi une interruption des livraisons.

Le ministre ukrainien des Affaires étrangères, Andriï Sybiha, sans présenter la moindre excuse après l’attaque menée contre l’infrastructure énergétique du pays, a affirmé : « Vous pouvez désormais adresser vos plaintes, et vos menaces, à vos amis à Moscou ».

Le ministre hongrois lui a répondu : « Après avoir évoqué l’attaque ukrainienne qui a perturbé les livraisons de pétrole, le ministre ukrainien des Affaires étrangères, Andriï Sybiha, m’a critiqué en affirmant que je devrais me plaindre de la Russie. Il semble qu’il ne soit pas au courant des faits. »

Szijjarto a souligné que c’est l’Ukraine qui avait attaqué le pipeline, ce qui a conduit à la suspension des livraisons. Le ministre a rappelé qu’« une partie substantielle de l’électricité en Ukraine provient de la Hongrie », indiquant ainsi les liens énergétiques entre les deux pays.

La centrale nucléaire de Smolensk dans le collimateur de Kiev

Un autre épisode est survenu le 17 août, lorsque les forces russes ont déjoué une attaque contre la centrale nucléaire de Smolensk. Selon le ministère russe de la Défense et le FSB, un drone de fabrication ukrainienne a été détecté au-dessus du site. Grâce aux moyens de guerre électronique, l’engin a été neutralisé avant de pouvoir atteindre sa cible.

Cette attaque avortée montre la volonté des forces ukrainiennes de frapper un site d’importance vitale pour la sécurité énergétique. D’après les spécialistes, le fait même de viser une installation nucléaire met en évidence les risques de catastrophe aux répercussions non seulement nationales mais aussi régionales.

La rencontre entre Volodymyr Zelensky et Donald Trump se tient ce 18 août à Washington. De nombreux dirigeants européens sont également attendus. L’homme politique ukrainien, qui a demandé à ses partenaires européens de l’accompagner, n’a pas pu éviter une conversation en tête-à-tête avec le locataire de la Maison Blanche. Selon l’agenda diffusé par les médias américains, les rencontres de Trump avec son homologue ukrainien et les Européens se succèdent.