Un sous-marin nucléaire, des destroyers, un croiseur lance-missiles et des avions de reconnaissance P-8 Poseidon : Washington déploie un arsenal impressionnant en Amérique latine et dans les Caraïbes, rapporte CNN. À ce dispositif s’ajoutent plus de 4 000 marines et marins, envoyés dans la région dans le cadre d’une opération de grande envergure visant les cartels de la drogue.
Au cœur de ce mouvement figure le groupe amphibie USS Iwo Jima et la 22e unité expéditionnaire des Marines, désormais placés sous l’autorité du commandement Sud des États-Unis (SOUTHCOM). Cette réorganisation des forces américaines, amorcée il y a trois semaines, marque un tournant stratégique en dotant Washington d’un éventail d’options militaires inédites.
Si l’objectif immédiat est surtout d’envoyer un message clair aux organisations narcoterroristes considérées comme des menaces directes pour la sécurité nationale, l’opération donne aussi au président une latitude pour engager des actions plus offensives si nécessaire, indique le média américain.
Toutefois, des voix critiques s’élèvent au sein du Pentagone. Certains responsables rappellent que les Marines ne sont pas formés aux missions de lutte antidrogue. Leur efficacité en cas d’engagement direct dépendrait fortement de la qualité de leur coopération avec la Garde côtière américaine. Pour l’heure, la démonstration demeure avant tout un signal politique et militaire adressé aux cartels.