Des centaines de milliers de migrants qui fuient la guerre et la pauvreté en Syrie, en Afghanistan et ailleurs sont arrivés en Allemagne cette année, un grand nombre d'entre eux entrant par l'Autriche voisine.
Peter Altmaier, chargé par la chancelière Angela Merkel de superviser la gestion de la crise des réfugiés, a déclaré dans une interview publiée samedi qu'il travaillait en étroite collaboration avec Josef Ostermayer, un ministre autrichien impliqué dans la politique sur la crise migratoire.
«Nous discutons de ce à quoi un tel système pourrait ressembler», a déclaré Altmaier, qui est également le chef du personnel d'Angela Merkel.
L'homme a ajouté que l'Allemagne et l'Autriche seraient bientôt rejoints par d'autres pays comme la France et les Pays-Bas, admettant qu'il y avait plus de volonté de la part des pays européens de parler de la question aujourd'hui qu'il n'y en avait eu pendant des années.
Les soi-disant «points chauds» jouent un rôle clé dans l'idée qu'ont l'Allemagne et l'Autriche pour un droit d'asile commun de l'UE. Ces centres, qui rescencent les migrants arrivant en Italie et en Grèce, visent à identifier les demandeurs d'asile authentiques et ceux qui sont admissibles pour le programme de réinstallation de l'UE, créé pour partager le fardeau des réfugiés dans tout le bloc européen.
Pour le moment il n'y a que deux de ces centres de dépistage pleinement opérationnels, sur les 11 qui sont censés être mis en place.
A la question d'à quoi pourrait ressembler une loi européenne sur le droit d'asile, Altmaier a déclaré qu'une décision de base serait faite dans les «points chauds» quant à savoir si quelqu'un a besoin de protection ou non.
«Ceux qui obtiennent une décision positive seront ensuite distribués dans les pays de l'UE où une demande d'asile réelle sera ensuite menée», at-il ajouté.
Le gouvernement allemand voit le système de droit d'asile européen (avec un controle plus rigoureux des frontières de l'UE) comme la clé pour réduire le nombre de réfugiés entrant en Allemagne qui devrait dépasser les 1 million de personnes d'ici la fin de l'année 2015.
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Le quotidien autrichien Kurier a rapporté plus tôt ce mois-ci que le ministre de la Justice autrichien Wolfgang Brandstetter avait soumis un plan à Bruxelles suggérant des règles communes pour le traitement des demandes d'asile.
Ce plan prévoit également des critères communs permettant de juger des applications, une procédure commune pour permettre aux gens d'entrer sur le sol de l'UE et un partage de la charge financière entre tous les Etats membres, a indiqué le journal.