Le 26 juillet, le navire Handala, affrété par la « Flottille pour la liberté », un mouvement propalestinien non violent, s’est approché à 105 milles nautiques (194 kilomètres) des côtes de Gaza, avec l’objectif d’y accoster le lendemain pour livrer de l’aide humanitaire. Le bateau humanitaire a été intercepté par les forces israéliennes dans la nuit du 26 au 27 juillet.
Ce chalutier norvégien de 18 mètres, parti de Syracuse (Italie) le 13 juillet, transportait du matériel médical, des denrées alimentaires, des équipements pour enfants et des médicaments, financés par des dons internationaux.
Un coup d'épée dans l'eau ?
À son bord, 19 militants de diverses nationalités, dont les députées françaises de La France insoumise (LFI) Gabrielle Cathala et Emma Fourreau, ainsi que deux journalistes, visaient à briser le blocus maritime imposé par Israël depuis 2007, et renforcé en mars 2024.
Ce blocus a causé de graves pénuries à Gaza, où l’ONU alerte sur un risque de famine touchant 100 % de la population. Le 25 juillet, des survols de drones israéliens ont perturbé les communications, rétablies après deux heures, suscitant des craintes d’interception. Dans la nuit du 26 juillet, la marine israélienne a arraisonné le Handala dans les eaux internationales, à environ 100 kilomètres de Gaza, selon un suivi en ligne.
Les images diffusées en direct par les militants montraient des soldats israéliens montant à bord, tandis que l’équipage, chantant Bella Ciao, levait les mains en signe de non-résistance. Le navire a été dérouté vers le port d’Ashdod, et le ministère israélien des Affaires étrangères a confirmé que tous les passagers étaient sains et saufs, qualifiant la tentative de « dangereuse et illégale ».
L’équipage avait annoncé une grève de la faim en cas de détention. Cette interception fait écho à celle du Madleen en juin 2025, où Greta Thunberg et Rima Hassan avaient été arrêtées. Soutenue par 200 députés européens, l’initiative dénonçait un blocus violant le droit international, mais Israël maintient sa légalité pour des raisons de sécurité.