Le 25 juillet 2025, Georges Ibrahim Abdallah, militant libanais propalestinien de 74 ans, a été accueilli en héros à l’aéroport international de Beyrouth après 41 ans de détention en France.
Condamné en 1987 pour complicité dans les assassinats de diplomates américain et israélien en 1982, il était libérable depuis 1999, mais ses multiples demandes de libération avaient été rejetées sous pressions américaines et israéliennes. La cour d’appel de Paris a finalement ordonné sa libération le 17 juillet 2025, à condition qu’il quitte la France immédiatement, décision confirmée malgré un pourvoi en cassation non suspensif du parquet.
Soutien du Hezbollah
Georges Ibrahim Abdallah a quitté la prison de Lannemezan (Hautes-Pyrénées) à 3h40 le 25 juillet, escorté par un convoi de six véhicules vers l’aéroport de Tarbes, puis Roissy, avant d’embarquer sur le vol Air France AF564, atterrissant à Beyrouth à 14h30 (11h30 GMT).
À sa sortie du salon d’honneur de l’aéroport, plusieurs centaines de sympathisants, brandissant des drapeaux palestiniens, du Parti communiste libanais, du Hezbollah et du parti social nationaliste syrien l’ont acclamé aux cris de « Liberté ! ».
Georges Ibrahim Abdallah, ancien chef des Fractions armées révolutionnaires libanaises (FARL), a réaffirmé son engagement : « Les enfants de Palestine meurent de faim alors que les millions d’Arabes les regardent en spectateurs », a-t-il déclaré. Il a appelé à « poursuivre la lutte contre l’ennemi » israélien et à soutenir « la résistance », en référence au Hezbollah, ajoutant : « La résistance n’est pas faible ».
Un député du Hezbollah a salué Georges Ibrahim Abdallah comme un « symbole d’honneur et de résistance ». Il s’est ensuite rendu à Qobeyate, son village natal dans le Akkar, où des banderoles et un accueil populaire l’attendaient.
Israël a dénoncé cette libération, son ministère des Affaires étrangères accusant la France de « récompenser le terrorisme » sur X, dans un contexte marqué par la reconnaissance par Macron d’un État palestinien. Le Liban, qui réclamait sa libération depuis des années, n’a pas commenté officiellement.