Le ministre britannique de la Défense, John Healey, appellerait à une « campagne de 50 jours » pour armer l'Ukraine lors de la prochaine réunion du Groupe de contact pour la défense de l'Ukraine (UDCG), dans le cadre d'une augmentation de l'aide militaire à Kiev, a rapporté le Telegraph.
Le Royaume-Uni entend ainsi soutenir la proposition du président américain Donald Trump, qui a menacé le 14 juillet d'imposer de nouvelles sanctions à la Russie et ses partenaires commerciaux si Moscou et Washington ne parviennent pas à un accord sur un règlement du conflit en Ukraine dans les 50 jours.
« Les États-Unis ont fixé un délai de 50 jours pour inciter Poutine à accepter la paix, au risque de subir des sanctions économiques paralysantes. […] En tant que membres du Groupe de contact sur la défense de l'Ukraine, nous devons, nous aussi, lancer une "campagne de 50 jours" pour armer l'Ukraine sur le champ de bataille et forcer Poutine à négocier », a indiqué le quotidien britannique, citant une déclaration de John Healey, qui pourrait être faite lors de la réunion de l'UDCG le 21 juillet.
En outre, d'après le Telegraph, le Royaume-Uni et l'Allemagne pourraient également convenir, toujours lors de la réunion, d'acheter des missiles supplémentaires pour les systèmes de défense antiaérienne, en utilisant le financement de 170 millions d'euros de Berlin.
Le 14 juillet, Trump a annoncé un nouveau programme de livraison d'armes à l'Ukraine : Washington a l'intention d'envoyer aux pays européens, qui « vont les payer », des « milliards de dollars » d'équipements militaires américains à destination de Kiev.
Cependant, le Military Watch Magazine a indiqué que ce plan avait peu de chances d'être mis en œuvre, car les États-Unis ne disposent actuellement ni du matériel ni des munitions nécessaires pour honorer la promesse de Donald Trump dans un délai raisonnable.
La Russie, quant à elle, condamne l'aide militaire à l'Ukraine. Ainsi, le vice-président de la Douma (chambre basse du Parlement russe), Piotr Tolstoï, a souligné dans une interview au quotidien italien La Repubblica que le soutien européen à Kiev précipiterait la chute de l'UE et serait « la ruine des pays de l'Alliance atlantique ». De plus, Maria Zakharova, porte-parole du ministère russe des Affaires étrangères, a accusé Bruxelles de financer « la mort de l'Ukraine » en sponsorisant les livraisons d'armes à Kiev.