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Tarifs douaniers : l'UE prépare une riposte à hauteur de 116 milliards d'euros

Face aux tarifs américains, l'UE prépare des droits de douane de 116 milliards d'euros sur des produits agricoles et industriels américains. Toutefois, des négociations sont toujours en cours pour limiter l'impact des taxes et obtenir des exemptions pour des secteurs clés avant le 1er août.

L'Union européenne envisage d'imposer des tarifs douaniers sur des produits américains pour un montant total de 116 milliards d'euros par an, en réaction aux mesures tarifaires imposées par les États-Unis, selon Bloomberg. Ces taxes comprennent deux volets : un premier volet de 21 milliards d'euros visant principalement des produits agricoles, tels que le soja et la volaille, ainsi que des motos provenant d'États « politiquement sensibles » aux États-Unis, et un second volet de 95 milliards d'euros visant des produits industriels comme les avions Boeing, les voitures américaines et le bourbon.

Cependant, Bruxelles poursuit activement des négociations afin de limiter l'impact de ces taxes réciproques. L'UE espère ainsi conclure rapidement un accord préliminaire permettant de maintenir les tarifs douaniers à un niveau maximal de 10 % après la date butoir du 1er août, tout en obtenant des exemptions pour des produits clés comme les avions, les pièces aéronautiques, les vins et spiritueux.

Les États-Unis ont récemment repoussé à début août l'entrée en vigueur de tarifs universels, initialement prévue le 9 juillet. En l'absence d'un accord avant cette date, presque toutes les exportations européennes vers les États-Unis seraient frappées par un droit de douane de 50 %.

Par ailleurs, les discussions entre l’UE et les États-Unis incluent également des demandes européennes concernant des quotas et exemptions visant à réduire les tarifs américains de 25 % sur les automobiles et pièces détachées, ainsi que les taxes de 50 % sur l'acier et l'aluminium. Les deux parties étudient notamment la possibilité d'un mécanisme compensatoire autorisant l'exportation sans droits de douane d'un certain volume de véhicules produits aux États-Unis.

Toujours d'après Bloomberg, malgré ces négociations, les pays membres de l'UE sont divisés sur l'approche à adopter : certains privilégient une conclusion rapide des discussions, tandis que d'autres recommandent une position plus ferme avec des contre-mesures pour renforcer la position européenne.

En complément aux tarifs douaniers, Bruxelles envisage des mesures additionnelles, telles que des contrôles d'exportation ou des restrictions sur les contrats d'achat visant des secteurs stratégiques pour les États-Unis.