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La Syrie se dit ouverte à une coopération avec les États-Unis pour la paix avec Israël

La Syrie, sous la direction d’Ahmad al-Chareh, se dit prête à coopérer avec les États-Unis pour rétablir l’accord de désengagement de 1974 avec Israël, malgré les frappes israéliennes et l’occupation du Golan. Bien que les discussions soutenues par Washington visent à apaiser les tensions, un accord de paix global reste cependant prématuré.

Le 4 juillet 2025, le ministre syrien des Affaires étrangères, Assaad al-Chaibani, a annoncé que la Syrie était prête à collaborer avec les États-Unis pour rétablir l’accord de désengagement de 1974 avec Israël. Cet accord, signé après la guerre du Kippour, avait créé une zone tampon démilitarisée sur le plateau du Golan, surveillée par l’ONU.

Cette déclaration intervient après le départ de Bachar el-Assad en décembre 2024, renversé par une coalition islamiste menée par Ahmad al-Chareh (Abou Mohammed al-Joulani). Depuis, Israël a intensifié ses frappes en Syrie, visant des sites militaires pour empêcher leur contrôle par des groupes jugés hostiles et a déployé des troupes dans la zone tampon, violant ainsi cet accord, selon l’ONU.

Un accord prématuré ?

Le chef de la diplomatie syrienne, lors d’un entretien avec son homologue américain Marco Rubio, a dénoncé ces « agressions répétées » dans le sud de la Syrie, tout en exprimant une volonté de dialogue. L’émissaire américain Tom Barrack a révélé des pourparlers « significatifs » entre Damas et Tel Aviv, visant à apaiser les tensions frontalières, comme rapporté par le New York Times.

Le ministre israélien Gideon Saar a confirmé un intérêt pour normaliser les relations avec la Syrie et le Liban, mais sans restitution du Golan, annexé en 1981. Cette ouverture s’inscrit dans un contexte diplomatique dynamique. Les États-Unis, sous l’impulsion de Donald Trump, qui a levé les sanctions contre la Syrie en mai 2025, poussent pour une paix régionale, incluant un possible accord de non-agression.

Damas conditionne toutefois la paix à la restitution d’un tiers du Golan, selon i24NEWS, une exigence rejetée par Israël. Le ministre syrien des Affaires étrangères a reçu une invitation à Washington, et les États-Unis envisagent de rouvrir leur ambassade à Damas. Cependant, la Syrie juge un accord de paix global « prématuré ».

Ce dialogue, inédit depuis des décennies, pourrait redessiner la géopolitique régionale, malgré les tensions persistantes et les enjeux autour du Golan.