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France : l’Assemblée de Corse reconnaît l’État de Palestine

L'Assemblée de Corse a adopté, le 27 juin, une résolution portant sur la reconnaissance d’un État palestinien, conformément aux dispositions de l'ONU. Cette décision vise à soutenir le peuple palestinien, à dénoncer les violations du droit international par Israël à Gaza et à inciter la France à reconnaître l’État palestinien.

Le 27 juin, l’Assemblée de Corse, dominée par une majorité autonomiste, a adopté une résolution symbolique portée par sa présidente, Marie-Antoinette Maupertuis, exprimant son soutien au peuple palestinien et dénonçant les violations du droit international par l’État israélien dans la bande de Gaza.

Cette assemblée est l’organe délibérant de la Collectivité de Corse, une collectivité territoriale française à statut particulier regroupant l’ensemble du territoire insulaire. Elle est composée de 63 membres élus au suffrage universel direct pour six ans. Son rôle principal est d’adopter les orientations politiques et budgétaires de la collectivité dans des domaines variés.

Reconnaissance de l’État de Palestine

Le texte de la résolution, à vocation diplomatique, reconnaît l’existence de l’État de Palestine, conformément aux résolutions antérieures de l’ONU, et réaffirme la nécessité d’une solution politique fondée sur la coexistence de deux États souverains, respectueux des intérêts d’Israël et de la Palestine.

L’Assemblée appelle également la France à reconnaître officiellement l’État palestinien sans délai, et demande la suspension des livraisons d’armes et de matériel militaire à Israël tant que ses opérations violent le droit international.

Réactions politiques contrastées en France

La résolution a été saluée par La France insoumise : plusieurs députés LFI, dont Ugo Bernalicis, Thomas Portes et Éric Coquerel, y voient un signal fort adressé à l’État français.

En revanche, l’extrême droite identitaire corse, représentée par Nicolas Battini (Mossa Palatina), a vivement critiqué le texte, y voyant un signe d’« islamo-gauchisme », bien que les nationalistes corses aient historiquement soutenu la cause palestinienne.

Ce vote intervient alors que le président français, Emmanuel Macron, a choisi de reporter une initiative française sur la reconnaissance de l’État de Palestine, en raison de l’offensive israélienne contre l’Iran. Il a toutefois réaffirmé, le 14 juin, son attachement à la solution à deux États.