Selon NBC News, Téhéran aurait adressé à Donald Trump un avertissement indirect quelques jours avant l’offensive du 21 juin, par l’intermédiaire d’un médiateur présent au sommet du G7 au Canada.
Ce supposé message aurait mis en garde contre une possible activation de « cellules dormantes » sur le sol américain en cas d’attaque contre les installations nucléaires iraniennes.
La chaîne cite trois sources, dont deux responsables américains. Aucun commentaire officiel n’a été apporté par la Maison Blanche ni par la représentation iranienne auprès des Nations Unies.
L’opération «Marteau de Minuit» déclenchée malgré les risques
Malgré ce présumé avertissement, les États-Unis ont mené l’opération « Marteau de Minuit » dans la nuit du 21 au 22 juin, frappant les sites nucléaires de Fordo, Natanz et Ispahan. Cette offensive, ordonnée par Donald Trump, a été présentée comme un acte de défense visant à contrer la menace nucléaire iranienne.
Selon The Telegraph, elle aurait été saluée comme un succès stratégique par les cercles militaires américains.
Dans la foulée, le Département de la Sécurité intérieure a diffusé un bulletin alertant sur un « environnement de menace accru », citant notamment des risques d’attaques intérieures, de cyberattaques et de troubles ciblés. La sécurité a été renforcée dans plusieurs grandes métropoles, notamment à New York et Washington.
Le retour d’une rhétorique usée
L’argument du « risque terroriste » pour justifier une guerre n’est pas sans rappeler l’invasion de l’Irak en 2003, déclenchée sur la base d’allégations infondées concernant des armes de destruction massive.
Nombre d’observateurs dénoncent aujourd’hui la reproduction d’un schéma désormais familier, où les menaces deviennent prétextes et les frappes, réponses préméditées.
L’Iran a fermement condamné cette « agression », le président Masoud Pezeshkian promettant une riposte « appropriée ». Le Kremlin a de son côté dénoncé des frappes « non provoquées » et « injustifiées ».