Le département d’État américain a annoncé une nouvelle mesure de contrôle pour les demandeurs de visas étudiants et d’échange culturel (catégories F, M et J). Désormais, ces candidats devront rendre publics leurs profils sur les réseaux sociaux, permettant ainsi aux diplomates américains d’examiner leur activité en ligne avant toute délivrance de visa. Ceux qui refuseraient de coopérer pourraient être soupçonnés de dissimuler des informations « sensibles ».
Selon les informations relayées par Politico, les agents consulaires devront détecter tout signe d’hostilité envers les citoyens, les institutions ou les principes fondateurs des États-Unis. Il est précisé que le soutien au terrorisme, les menaces à la sécurité nationale, ainsi que « les comportements antisémites illégaux » doivent être également signalés.
Cette exigence s’aligne sur les consignes appliquées par le Département de la Sécurité intérieure, notamment en matière de lutte contre l’antisémitisme, suscitant des critiques de la part de certains observateurs qui y voient une tentative indirecte de limiter les voix critiques vis-à-vis du rôle d’Israël dans la guerre à Gaza, selon The Guardian.
Ce durcissement intervient après une suspension temporaire des visas éducatifs décidée par l’administration Trump, officiellement pour redéfinir la stratégie de filtrage des réseaux sociaux. Les étudiants chinois avaient déjà été visés par des mesures renforcées dans un contexte de tensions commerciales.
Les entretiens consulaires pour l’obtention de ces visas pourront désormais reprendre, mais à condition que chaque dossier fasse l’objet d’un contrôle numérique approfondi. Le département d’État insiste sur l’importance d’une évaluation rigoureuse de tous les candidats, considérant la surveillance des réseaux sociaux comme un outil essentiel pour garantir la sécurité du territoire américain. Toute personne souhaitant séjourner aux États-Unis dans le cadre d’un programme académique ou culturel devra donc accepter une transparence totale sur sa vie en ligne.