L'Estonie, la Lituanie, la Lettonie, la Norvège, la Pologne, la Suède et la Finlande prévoient d'interdire l'entrée dans l'espace Schengen aux Russes qui ont participé aux opérations militaires en Ukraine, a annoncé le ministère estonien de l'Intérieur. Selon un communiqué de presse publié le 20 juin, cette décision a été prise par les ministres de l'Intérieur de ces pays lors d'une réunion qui s'est tenue le 19 juin à Tallinn. Magnus Brunner, commissaire européen chargé des affaires intérieures et de la migration, était également présent à cette rencontre.
Ainsi, le ministre estonien de l'Intérieur, Igor Taro, a appelé à adopter une position claire selon laquelle les Russes ayant un passé militaire ne pourront pas voyager librement dans l'espace Schengen. D'après lui, les touristes russes ne se verront pas délivrer de visas ni de permis de séjour en raison du « risque très élevé » qu'ils représentent pour la sécurité de l'Europe. En particulier, les pays baltes et scandinaves, ainsi que la Pologne, s'inquiètent que des centaines de milliers de ressortissants russes ayant pris part à des opérations militaires contre l'Ukraine et ayant désormais acquis une expérience du combat, puissent rejoindre des groupes criminels organisés en Europe.
Le ministère estonien de l'Intérieur a également indiqué que, conformément à la décision prise par ces pays, l'interdiction d'entrée dans l'espace Schengen pour cette catégorie de Russes restera en vigueur même après la fin du conflit en Ukraine.
En septembre 2022, l'Union européenne a suspendu l'accord sur la simplification du régime des visas avec la Russie, ce qui a rendu l'obtention des visas Schengen plus longue, compliquée et coûteuse. De plus, les pays limitrophes de la Russie ont été autorisés à restreindre l'entrée des Russes au niveau national. Suite à cela, la Pologne, la Lituanie, la Lettonie, l'Estonie, la Finlande et la Norvège ont fermé leurs frontières aux touristes russes.