Le 16 juin, premier jour du Salon du Bourget, les autorités françaises ont ordonné la fermeture des quatre principaux stands d’entreprises israéliennes. Selon Reuters, cette mesure fait suite au refus des exposants de retirer bombes et armements offensifs, en dépit d'une directive sécuritaire française.
Quatre acteurs majeurs de l’industrie de défense israélienne – Elbit Systems, Rafael, Israel Aerospace Industries (IAI) et Uvision – ont été contraints de plier bagage dès l’ouverture du salon, le plus grand rendez-vous aéronautique mondial. Seuls subsistent quelques stands israéliens mineurs, vides de tout matériel, ainsi qu’un pavillon institutionnel du ministère israélien de la Défense.
D’après les informations relayées, la décision française aurait été prise dans la nuit du 15 juin. Un mur noir a même été érigé pour isoler les pavillons israéliens du reste de l’exposition, avant l’ouverture officielle.
Condamnation israélienne
La réaction israélienne ne s’est pas fait attendre. Dans un communiqué, le ministère de la Défense dénonce « une décision scandaleuse et sans précédent », pointant du doigt « des considérations politiques et commerciales ».
« Les Français se cachent derrière de prétendues considérations politiques pour exclure les armes offensives israéliennes d’un salon international – des armes qui concurrencent les industries françaises », peut-on lire dans ce communiqué.
De son côté, le vice-président exécutif d’Elbit Systems ironise : « Quand on ne peut pas battre la concurrence, on la cache. C’est exactement ce qui se passe, car il n’y a aucune autre explication », a-t-il affirmé, en référence à une série de contrats récemment remportés par Elbit en Europe.