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Frappes israéliennes contre l’Iran : Voice of America mobilise en urgence ses équipes après des mois de suspension

Politico révèle que plusieurs dizaines d'employés du service persan de Voice of America, suspendus depuis des mois, ont reçu l'ordre de reprendre le travail «immédiatement» en raison de l'escalade au Moyen-Orient. Cette décision fait suite aux frappes israéliennes en Iran.

Plusieurs dizaines d'employés du service persan de la radio américaine Voice of America (VOA), qui avaient été suspendus par l'administration Trump, ont été réintégrés en urgence en raison de l'escalade du conflit au Moyen-Orient, provoquée par les frappes israéliennes lancées sur le territoire iranien dans la nuit du 12 au 13 juin, a rapporté Politico en citant l'agence américaine pour les médias mondiaux.

Un e-mail envoyé aux employés les invite à reprendre « immédiatement » le travail. Politico a précisé que la section persane de VOA compte 75 employés permanents. Le journal américain a indiqué que la plupart d'entre eux, sinon tous, avaient été rappelés au travail après trois mois de congé pour raisons administratives.

Le service persan de VOA a été fermé dans le cadre du décret du président américain Donald Trump du 15 mars sur la liquidation des médias mondiaux soutenus par les États-Unis. Cette décision du président américain Donald Trump de mettre fin au financement public de VOA visait à s'assurer que les contribuables ne paient plus pour la «propagande radicale», a déclaré la Maison Blanche en mars. Depuis lors, Voice of America, qui se trouve dans une situation difficile, fait l'objet de poursuites judiciaires parallèlement aux discussions sur la réduction des effectifs dans l'ensemble de l'entreprise. Au cours des dernières semaines, les employés ont commencé à recevoir des notifications de licenciement par petits groupes.

La situation a changé dans le contexte de l'aggravation du conflit entre l'Iran et Israël, lorsque le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahou a autorisé une attaque massive contre les installations militaires et nucléaires iraniennes. Les actions de Tel Aviv ont été condamnées par de nombreux pays, dont la Russie et l'Arabie saoudite. L'Iran, à son tour, a riposté en frappant le territoire israélien dans la nuit du 13 au 14 juin.