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Yémen : deux officiers de la coalition arabe tués à quelques heures du cessez-le-feu

Un colonel saoudien et un officier émirati ont été tués ce lundi dans le sud-ouest du Yémen alors qu'un cessez-le-feu doit entrer en vigueur ce mardi à partir de 9 heure en temps universel.

Le commandant saoudien Abdallah al-Sahian et l'officier originaire des Emirats arabes unis Soltane al-Ketbi étaient en première ligne près de la ville de Taëz pour superviser les combats entre la coalition arabe et les rebelles houthis, selon un communiqué de la coalition. Ils auraient été touchés par un missile tiré par les forces non-gouvernementales.

La mort de ces deux hauts gradés intervient tandis que le président yéménite et les représentants houthis doivent se retrouver ce mardi à Genève en Suisse pour entamer de nouvelles discussions après l'échec des pourparlers de juin 2015. Un cessez-le-feu de 7 jours va être mis en place ce mardi à partir de 9 heure en temps universel, à la demande du chef d'Etat du pays, rapporte un communiqué de la coalition dirigée par Ryad.

Elle a indiqué qu'elle se «réservait le droit de riposter en cas de violation» de l'accord par les rebelles. La trêve sera «renouvelable automatiquement si l'autre partie le respecte», a tenu à préciser Abd Rabbo Mansour Hadi dans le texte.

A l'approche du cessez-le-feu, les combats se sont accentués

A l'approche du cessez-le-feu, les combats se sont accentués, notamment dans la région où les deux hauts gradés ont été tués ce lundi, dans le sud-ouest du pays. L'Arabie Saoudite a annoncé le déploiement de quatre régiments anti-guérilla du ministère de l'Intérieur à sa frontière avec le Yémen qui ont vocation à «soutenir les forces militaires au combat si la situation l'exige », rapporte l'agence de presse Spa.

La guerre civile dans le pays a causé la mort de plus de 6 000 personnes et fait 28 000 blessés, selon l'Organisation mondiale de la Santé. Amnesty International a accusé la semaine dernière la coalition d'avoir délibérément bombardé des écoles au Yémen ces derniers mois, parfois à plusieurs reprises, alors que la guerre aurait favorisé le développement de l'Etat islamique dans le pays.