La rencontre, voulue depuis longtemps par Berlin, entre Donald Trump et Friedrich Merz a eu lieu le 5 juin dans le Bureau ovale, à Washington. Le chancelier allemand souhaitait obtenir un soutien plus ferme de la part des États-Unis face à la Russie et relancer une dynamique commune sur le dossier ukrainien. Néanmoins, aucun accord n’a été annoncé à l’issue de l’échange.
Selon le New York Times, Trump n’a pris aucun engagement public concernant une augmentation de l’aide militaire à l’Ukraine ni sur un éventuel durcissement des sanctions contre le Kremlin. Interrogé sur ce point, le président américain s’est contenté d’évoquer une échéance qu’il aurait « en tête », sans plus de précision.
D’après plusieurs sources proches du dossier, l’ambiance de l’échange aurait été cordiale mais distante. Si Friedrich Merz a affirmé devant la presse que les deux dirigeants partageaient le souhait de mettre fin rapidement au conflit en Ukraine, aucune convergence concrète n’a été établie sur les moyens d’y parvenir. En marge de l’entretien, il a même laissé entendre que l’Ukraine pourrait faire face à des restrictions financières, inversant ainsi le sens attendu par les Allemands de cette discussion.
De plus, selon des sources proches de Donald Trump, citées par le New York Times, le président américain nourrirait une vive hostilité envers Volodymyr Zelensky, qu’il aurait qualifié à plusieurs reprises de « sale type » susceptible de mener le monde au bord d’une guerre nucléaire.