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Frappes israéliennes en Syrie après des tirs de roquettes, Damas nie toute responsabilité

L’armée israélienne a frappé le sud de la Syrie le 3 juin 2025 après des tirs de roquettes depuis Tasil sur le Golan, sans dégâts. Damas nie toute responsabilité, accusant Israël de déstabilisation. Ces frappes s’inscrivent dans un contexte de tensions croissantes et d’interventions israéliennes répétées.

Dans la soirée du 3 juin 2025, l’armée israélienne a bombardé des positions dans le sud de la Syrie, en réponse à deux roquettes tirées depuis la région de Tasil, à environ 12 km de la frontière israélienne, qui ont atterri dans des zones ouvertes du plateau du Golan.

Ces tirs, détectés après l’activation de sirènes dans deux localités du Golan, n’ont causé ni victimes ni dégâts, selon Tsahal. Les frappes israéliennes, menées par des tirs d’artillerie, ont visé des cibles militaires non précisées, dans ce que le ministre de la Défense, Israël Katz, a décrit comme un avertissement clair au président syrien, Ahmed al-Chareh, tenu « directement responsable » de toute menace contre Israël.

Des milices non-affiliées à Damas

Le ministre israélien a promis une « riposte complète » à venir, soulignant la détermination d’Israël à empêcher tout risque sécuritaire à ses frontières. Le gouvernement syrien, par l’intermédiaire de son ministère des Affaires étrangères, a fermement démenti toute implication dans les tirs de roquettes, qualifiant les frappes israéliennes de « violation de la souveraineté syrienne ».

Damas a accusé Israël de chercher à « déstabiliser » le pays, déjà fragilisé par des tensions internes depuis le départ d’Assad en décembre 2024. Ces frappes s’inscrivent dans une série d’actions israéliennes en Syrie, visant à neutraliser des menaces potentielles, notamment après des violences sectaires impliquant la communauté druze dans le sud du pays.

Ces affrontements, survenus dans le courant du mois de mai, avaient conduit à des bombardements israéliens près du palais présidentiel à Damas, pour protéger les Druzes, selon le Premier ministre Benjamin Netanyahou. La région du Golan, annexée par Israël en 1981, reste un point de friction.

Depuis le départ d’Assad, Israël a intensifié ses opérations en Syrie, visant des dépôts d’armes et des infrastructures militaires pour empêcher leur prise par des groupes extrémistes, notamment Hayat Tahrir al-Cham, qui domine le nouveau pouvoir syrien. Les tensions sont exacerbées par les accusations israéliennes contre la Syrie de ne pas contrôler les milices armées sur son territoire. Les Nations unies, via Antonio Guterres, ont critiqué ces interventions comme des violations du droit international, appelant à respecter la souveraineté syrienne.