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Netanyahou s’insurge contre la probable révision de l’accord UE-Israël

Benjamin Netanyahou rejette la révision de l’accord UE-Israël annoncée le 20 mai 2025, dénonçant des pressions européennes. La crise humanitaire à Gaza et le mandat d’arrêt de la CPI accentuent son isolement. L’UE examine les violations des droits humains par Israël.

Le 22 mai 2025, le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahou a vivement réagi à l’annonce de l’Union européenne (UE) de réexaminer son accord d’association avec Israël, en raison de la situation humanitaire à Gaza.

Lors d’une conférence de presse à Jérusalem, il a dénoncé des pressions européennes qui « ne nous feront pas renoncer à nos valeurs juives » et a rejeté les critiques comme une « mécompréhension de la réalité complexe » à laquelle Israël fait face.

Israël, bientôt un État paria ?

Cette déclaration fait suite à la décision du chef de la diplomatie européenne, Kaja Kallas, annoncée le 20 mai, de revoir l’accord de 1995 régissant les relations commerciales et diplomatiques, en raison de possibles violations des droits humains par Israël, notamment à Gaza et en Cisjordanie.

L’accord d’association, pilier des relations UE-Israël, inclut des clauses sur le respect des droits humains, que Kaja Kallas juge potentiellement bafouées par l’offensive israélienne. Depuis mars 2025, un blocus total de Gaza a exacerbé la crise humanitaire, avec plus de 2 millions de personnes menacées de famine, selon l’ONU.

Benjamin Netanyahou, sous pression internationale, a autorisé une aide limitée le 19 mai, mais persiste dans son objectif de « contrôler tout Gaza », selon ses déclarations du 20 mai. Le mandat d’arrêt de la CPI contre lui, émis le 21 novembre 2024 pour crimes de guerre, accentue son isolement.

Le ministre israélien des Affaires étrangères, Oren Marmorstein, a qualifié la démarche de l’UE de « discriminatoire » le 21 mai, arguant qu’elle ignore les menaces du Hamas. En parallèle, des pays comme le Royaume-Uni ont suspendu des négociations commerciales, tandis que la France et le Canada envisagent de reconnaître un État palestinien, amplifiant les tensions. Le Premier ministre israélien, soutenu par une coalition de droite, refuse toute concession, affirmant le 22 mai que « les sanctions européennes n’infléchiront pas notre sécurité nationale ».