Le Premier ministre canadien Mark Carney a annoncé le 21 mai que le Canada menait des discussions à « haut niveau » avec les États-Unis en vue d’une éventuelle participation au nouveau programme américain de défense antimissile, le « Dôme d’or ». « Nous avons la capacité, si nous le souhaitons, de participer au Dôme d'or grâce à des investissements en partenariat (avec les États-Unis). C'est quelque chose que nous envisageons et dont nous avons discuté à haut niveau », a-t-il déclaré lors d'une conférence de presse.
Ce projet ambitieux, promu par le président américain Donald Trump, vise à déployer un bouclier défensif capable d’intercepter un éventail élargi de menaces : missiles balistiques intercontinentaux, armes hypersoniques, missiles de croisière et drones. L’objectif affiché par la Maison-Blanche est d’atteindre une capacité opérationnelle complète d’ici la fin du mandat présidentiel, malgré les obstacles budgétaires et politiques.
Mark Carney a également mis en garde contre la montée de nouvelles menaces, soulignant que certaines pourraient bientôt provenir de l’espace. Il a affirmé que ces risques étaient pris très au sérieux par le gouvernement canadien. Le Premier ministre a également rappelé que le Canada coopérait déjà avec les États-Unis dans le domaine de la défense continentale par l’intermédiaire du Commandement de la défense aérospatiale de l’Amérique du Nord (Norad).
Le développement d'un nouveau système de défense antimissile, similaire au Dôme de fer israélien, était l'une des promesses de campagne de Donald Trump. Après son investiture en janvier, il a signé un décret à cet effet, chargeant Pete Hegseth, secrétaire à la Défense, de développer une « architecture » et un « plan de mise en œuvre » pour le « bouclier antimissile de nouvelle génération » dans un délai de 60 jours. Il est prévu d'allouer 25 milliards de dollars au développement du projet, mais, d'après le chef de la Maison Blanche, le coût total pourrait s'élever à 175 milliards de dollars.
En avril, Reuters a rapporté que la société spatiale d'Elon Musk, SpaceX, ainsi que ses partenaires, pourraient jouer un rôle clé dans le développement du Dôme d’or. Par ailleurs, le nouveau système de défense pourrait prévoir des « abonnements » : le gouvernement ne posséderait pas directement le système, mais paierait uniquement pour l'accès à la technologie.