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Offensive israélienne, Netanyahou affirme vouloir prendre le contrôle de tout le territoire de la bande de Gaza

Israël, avec la promesse de Netanyahou de contrôler toute la bande de Gaza, a lancé une offensive le 18 mai 2025, tuant 130 personnes dans des frappes nocturnes. La crise humanitaire s’aggrave avec 1,9 million de déplacés et des blocages de l’aide. Les négociations à Doha pour un cessez-le-feu et un échange d’otages peinent à aboutir.

« Nous allons prendre le contrôle de toutes les zones de la bande de Gaza. Nos combattants ont fait un excellent travail ce matin également. Je ne peux pas entrer dans les détails », a déclaré Benjamin Netanyahou le 19 mai 2025, lançant l’opération « Les Chariots de Gédéon ».

Cette offensive vise à « démanteler le Hamas, libérer les otages et garantir que Gaza ne menace plus Israël », selon l’armée israélienne. Combinant incursions terrestres à Jabalia et Khan Younès avec des frappes aériennes, elle cherche à établir une présence militaire durable, déplaçant potentiellement la majorité des 2 millions d’habitants.

Une crise humanitaire qui s'aggrave

Dans la nuit du 18 au 19 mai, des bombardements ont tué au moins 130 Gazaouis, dont de nombreux civils, selon la Défense civile palestinienne. L’hôpital indonésien de Beit Lahia a reçu 30 corps, et l’hôpital Al-Awda de Jabalia a recensé cinq morts et plus de 75 blessés. Ces frappes, parmi les plus intenses depuis octobre 2023, ont ravagé habitations et infrastructures, aggravant une situation humanitaire déjà désespérée.

La crise à Gaza est catastrophique. Environ 1,9 million de personnes, soit 90 % de la population, sont déplacées, entassées dans des camps surpeuplés ou des abris précaires. Les hôpitaux, à court de carburant et de médicaments, sont débordés. L’UNRWA rapporte que 31 des 53 convois humanitaires prévus entre le 7 et le 13 mai ont été bloqués par Israël, intensifiant la famine. Malgré l’annonce par Netanyahou d’une reprise limitée de l’aide le 18 mai, les ONG, comme Médecins sans frontières, dénoncent des entraves persistantes, laissant des milliers de civils sans nourriture ni eau.

La France et le Qatar exigent un accès humanitaire « sans restriction ». À Doha, des négociations indirectes entre Israël et le Hamas, sous médiation qatarie et égyptienne, visent un cessez-le-feu temporaire et un échange d’otages contre des prisonniers. Le Hamas, via Taher al-Nono, confirme des discussions « substantielles », avec une proposition d’échanger 10 otages vivants contre une pause militaire.

Israël se dit ouvert à un accord, mais l’escalade militaire fragilise les pourparlers, les divergences sur un cessez-le-feu durable restant un obstacle majeur.